Même pas peur !

Lydie Hans

Chronique musicale

La première fois que j'ai entendu Sia à la radio, je me suis dit tiens, c'est puissant, ça prend aux tripes et ça donne envie de pleurer, de hurler en même temps. Je venais de tomber dans le tourbillon de ce carré blond symbole d'une voix et d'une chanteuse atypique, qui préfère les mots à l'image désormais.  Son dernier album sorti en 2013, « 1000 forms of fear », est une révélation : tout y est, l'intensité les textes et les frissons. Une rage douce qui vous fait vous sentir à toute épreuve. Tout commence en haut d'un « chandelier » puis on emprunte la voie rapide avec « big girls cry » et des grandes filles qui pleurent leur chagrin d'amour éternel pour ensuite s'envoler dans une douce insouciance avec « burn the pages » très entendu dans la série « Girls ». Décidément cette Lena elle a vraiment du goût ! On est pris en « hostage » dans un « fair game » heureusement on a un « elastic heart » qui permet de « free the animal » mais quand « fire meet gasoline » ça fait des étincelles !! Alors on se calme et on met sa fougue sous « cellophane ». Enfin on se « dressed in black » comme une nonne pour faire illusion et jouer à la fille sage pour rassurer les troupes. Mais au fond on est sauvage et on n'a même pas peur ! Car on est devenu le grand méchant loup « she wolf » le temps d'un album phare qui marque sa génération depuis deux ans déjà et les générations futures vont « clap your hands » au son de ses textes authentiques. Sia c'est vraiment du « titanium » man !

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