Femmes fontaine et lèche-vitrineAu mois de juillet 2012, à Hollywod, sur l’écran géant tendu dans l’amphithéâtre du Natural History Museum, des courts-métrages comiques ponctuent la très solennelle cérémonie de remise du Spritzer Prize. Devant les cinq mille personnes rassemblées ce soir-là, le film le plus applaudi est incontestablement celui du recteur Mike Wall et de son étudiante top in one’s year, l’ingénue Shirley Doig. A l’image, le recteur promet de soumettre Shirley Doig à un examen ardu, qui évaluera son orgasme en fonction de son hydrométrie. La mission est effectivement d’envergure, car sur le campus, Shirley Doig a bâti sa réputation en alignant tout au long de son cursus des nirvanas comparables au Niagara. Pendant sa soutenance de doctorat, elle a émis un vertigineux jet vaginal, qui fait d’elle la nouvelle égérie des Studies Elites. Equipé d’un tuba et d’un masque de plongée, Mike Wall prend position devant le sexe de la jeune fille, qui l’asperge plusieurs minutes avec un tuyau de jardinage dissimulé entre ses cuisses, avant qu’elle ne finisse par se le planter dans le recteur.La séquence déclenche l’hilarité générale, et le gag est d’autant plus efficace que plus personne dans la communauté scientifique n’ignore l’existence de ce type de femmes. C’est même la saga de cet été 2012, marquant moins une tendance qu’une mini-révolution, puisque les femmes revendiquent leur aptitude à éjaculer. Elles en exigent le droit et l’indépendance. Dans cette optique, des groupes radicaux essaiment sur la West Coast, comme les 3ShowerPower, qui ont entamé une tournée des plages émaillée d’opérations commando.En France, les femmes qui possèdent ce don sont communément appelées << femmes fontaine >>. De ce côté-là de l’Atlantique, les professionnels parlent de << squirting >> (to squirt = gicler).Néanmoins, depuis l’Antiquité, les femmes fontaine fascinent artistes et savants. La mosaïque romaine, les estampes japonaises, le Kâma-sûtra en regorgent. Au XXème siècle, des études très sérieuses ont été conduites pour saisir leur mécanisme. Et suite au succès public du clip de Mike Wall, les travaux relatifs au squirting se sont multipliés. Autrefois confinés à quelques bibliothèques d’érudition, ceux-ci sont désormais disponibles partout. Un siècle et demi après la parution du fameux article de Jules Delahousse, << Clarisse, quarante-six ans et deux litres >>, dans l’Encyclopédie Naturaliste, une nuée d'institutions et de sociétés américaines proposent des << Citation Index >> ou des ouvrages de référence sur le sujet. Parmi elles, Intimate Resources Group, Liquefying Discharge Fund, Hole Products Inc., Center of Research in Fused Spray, Agency for Organ Efficiency and Renewable Flooding, MSLJC, Foam Analysis Laboratory, Seymore Rosenquist Clinic, abreuvent chaque semaine le marché d’une documentation sans cesse augmentée. Dans ce contexte, la ménagère moyenne en vient à s’interroger : << Est-ce que moi aussi je peux le faire ? >>. La pionnière du genre, Deborah Gursky, lui répond sans hésiter : << Toutes les femmes peuvent le faire >>. Titulaire du prestigieux diplôme Ph. D Graduate in Subcorporal Cycle, Deborah Gursky enseigne à l’ISHS (International Squirtology High School). Cette intellectuelle a consacré sa vie à éclairer les femmes sur leur anatomie. L'auteure de << Female ejaculation : a complete guide >>, une somme en quatre volumes, publie aujourd'hui l'ensemble de ses notes, traduites aux Editions Epistémologiques de Senlis III, sous le titre << Boil Over Spirit >>.En postface, Deborah Gursky résume les faits : << L’éjaculation féminine est directement liée à un organe, le G-spot, découvert en 1950 par le sexologue Ernest Gräfenberg. Dans les années 80, le Docteur Milan Zaviacic le remplace par une prostate féminine, ou en tout cas un élément plus petit mais à configuration similaire, qu'il nomme glandes de Skène ou glandes para-utérales. Un an plus tard, le Docteur Stephen Ryman remet en cause les théories de ses deux prédécesseurs en définissant des protocoles inédits. Il connaît son heure de gloire lorsque, à grand renfort de publicité, il se vante d’avoir observé une zone qui n’est ni le G-spot ni la prostate femelle, mais une surface ayant la forme d’une rondelle charnue, enveloppée de corpuscules de Krause, qu’il a baptisée << Kraustate >>. Cependant, aucun prélèvement fiable n’a validé sa thèse, et la plupart des scientifiques préfèrent se fier à Ernest Gräfenberg. C’est le cas d’Eve Goldin, qui encourage ses collaboratrices à mettre en application les écrits du sexologue. Elle leur garantit qu’avec un minimum de motivation, le G-spot est accessible. De plus, en ouvrant la première vitrine dédiée au squirting, Eve Goldin lui a donné une visibilité accrue. C’est d’ailleurs La Boutique d’Eve, près de la Fontaine des Innocents, que Deborah Gursky a choisi pour présenter son livre événement :<< Je suis intéressée au sort des femmes. Il y a quarante ans, il fallait être féministe pour prétendre connaître son corps. Dans les autres catégories de la société, le deuxième sexe était muselé. Avec les mouvements de libération, la situation a changé. Dorénavant, les femmes explorent sans rougir leurs zones érogènes, même si 60% d’entre elles avouent n'avoir pas eu d’orgasme. C'est assez paradoxal, étant donné que toute femme est munie du G-spot, qui est le coeur de son plaisir. Pourtant, certaines ne savent pas le trouver ou ne sont pas prêtes psychologiquement à recevoir ses bienfaits. Si elles le traitaient d'une manière correcte, elles éjaculeraient sans effort. Je suis même persuadée que nous avons été conçues pour cela et je tiens à ce que chaque femme le sache. A ce propos, je me souviens que le Docteur John Ruscha, dans un colloque, me murmurait à l'oreille : << Les femmes éjaculent à l’intérieur et non à l’extérieur. >> A n’en pas douter, c’est encore valable pour un nombre important d’entre elles. Dans mes manuels, je m'attache donc à leur fournir les clefs pour expulser. Et dans l'école où je professe, une majorité de femmes passent le cap dès la rentrée. Pour les autres, elle s’arrêtent net quand elles éprouvent la sensation d’uriner. Par contre, à partir du moment où elles déculpabilisent, c’est gagné. Certes, il est probable que toutes les femmes n’utiliseront pas leur potentiel éjaculateur, mais force est de constater qu’en 2012, beaucoup s’y échinent. Et ce n’est pas un hasard si le squirting est en passe de devenir une discipline reine des Cutting-edge Fields >>. A l’instar de Deborah Gursky, les squirtologues vivent et travaillent dans la Sillicon Valley, ou à l’université de Berkeley, en particulier dans l’aile Eureka, située à la pointe du Cap Mendocino, qui regroupe les principaux laboratoires du pays. A entendre Deborah Gursky, cette concentration extrême des cerveaux est très positive. << C’est ainsi que la science avance. Je dirige le département des Female and Digital Approaches, et sur le site, l’ambiance est aussi studieuse que décontractée. Aux beaux jours, le week-end, il n’est pas rare que j’organise une barbecue partie. Certains collègues empruntent alors le Bay Bridge pour nous retrouver à Treasure Island, au large de San Francisco. Il y a là, autour de viandes grillées, des universitaires du monde entier, parfois même quelques vedettes de la télévision. Au bord de la piscine, le jeu consiste à la remplir en usant des inventions les plus récentes. D’un point de vue juridique, le vote de la loi OB 8O nous a donné le feu vert, mais c’est surtout le soutien des généticiens, dans les prochains mois, qui devrait nous permettre de faire un bond en intervenant directement sur la constitution et le développement des self-propellers. Notre objectif est d’élever le taux de squirt à 95% sur des femmes standard. C'est la condition pour aller vers une démocratisation de l’orgasme à jets. >>De son côté, bien que n’ayant pu effectuer le déplacement jusqu’à Paris, Gary Holzer, l’initiateur du << Spill Program >> approuve Deborah Gursky en visioconférence, boutade à l’appui : << Elle a raison, pourquoi se priver de jet quand on peut décoller ? >>Fondateur de Confluence of Currents Company, une start-up en spurt-up qui commercialise le << Spill Program >>, Gary Holzer est diplômé d’un Master in Dispersion Control à Harvard. Pour ses expériences, il sélectionne des speciwomen profanes en la matière, à qui il fera profiter de son expertise. Par l'intermédiaire du << Spill Program >>, Gary Holzer a su s'attirer et fidéliser un club de supportrices international.De toute façon, Gary Holzer baigne depuis l’enfance dans la célébrité. En effet, il est le fils du mythique Hermann Holzer, chercheur autrichien émigré à Palm Springs, que le Sacramento Chronicle, dans son numéro de décembre 1991, décrivait comme un puits de science. En 1994, le New York Times qualifiait Hermann Holzer de gourou de la squirtologie moderne. Parmi ses textes, plusieurs furent des best-sellers. Il en est ainsi de << Fluid Gymnastics >> (1974), de << Splashing Process >> (1976), ou encore du dernier d’entre eux, rédigé en italien, car l’homme s’est retiré dans les Pouilles. Résonnant comme son chant du cygne philosophique, << Ciotola e Cucchiaio >> est une réflexion exhaustive sur le rythme des marées en milieu muqueux. A l’inverse, Holzer Jr. s’inscrit de plain-pied dans l'époque. Il édite en DVD << Spill Program Plus >> où, avant de transmettre ses acquis, il dévoile un pan de son histoire personnelle :<< La première fois que j’ai entendu parler des squirters, c’était à Paris, en 1982, dans une librairie de la Sorbonne. J’ai été frappé par la photographie de couverture d’un livre de Deborah Gursky, << Lubricating and Outpouring Possibilities >>. J’ai commencé à le lire et j’ai été captivé en apprenant que des femmes éjaculaient. J’ai mémorisé son schéma pour localiser le G-spot, et de retour en Californie, je m’y suis aussitôt mis avec mon assistante. L’essai a été plus que probant. Après dix minutes de manoeuvre, elle a craché comme une baleine. Sur le coup, j’ai repensé à Deborah Gursky, qui chiffre à seulement 20% les femmes ayant conscience de leurs facultés. J’en ai déduit que j’avais eu de la chance. Toutefois, j’ai tenu à vérifier le week-end suivant avec une autre fille. Et à ma grande surprise, ça a de nouveau marché. Le surlendemain, je me suis retrouvé au lit avec deux conquêtes, et là encore, elles se sont vidées à mon contact. J'ai continué ainsi, pris par mon élan, et au bout d’un certain temps, je me suis laissé aller à croire que j’avais un talent à part, ce que les différents enregistrements ont démenti. Toujours est-il qu'en vingt-cinq ans de métier, j’ai réussi à provoquer l'éjaculation de chaque fille testée, sans compter la centaine de spécialistes avec lesquelles j’ai oeuvré. Dans le lot, celle qui m'a le plus étonné, au sens que recouvrait ce terme au XVIIème siècle, est sûrement Cynthia Ruff. Lors de la << Mission for Juicy Knowledge >>, montée en partenariat avec le Chemical State College, elle envoie tant qu'elle occasionne une inondation. Cynthia Ruff peut balancer des paquets de substance à plusieurs mètres de distance, et presque sur commande. Elle est en outre dotée d’un clitoris surdimensionné. Mais la relation entre les deux phénomènes n’a pas été établie. Quoi qu'il en soit, dans la << Squirting family >>, elle et moi servons de parents. Si nous étions en couple, nous habiterions une maison sur pilotis. >>Sur le terrain, Gary Holzer lutte pour convaincre les sceptiques en leur prouvant que son DVD ne contient aucun truquage. Au Global Climax Summit, il fait lui-même la démonstration de sa technique avec la jeune doctorante Amber Hockney. << Ma méthode comporte quatre étapes comprenant des gestes simples. En premier, je caresse le sexe d’Amber. Je pourrais la stimuler par un cunnilingus, mais c’est moins visuel. Je me place à côté d’elle et lui enfonce le majeur et l’annulaire dans le vagin. De la sorte, je tente d’atteindre son G-spot, situé sur la paroi antérieure, vers le haut, à cinq centimètres des lèvres. Je perçois son renflement caractéristique. Le voilà. Je peux maintenant passer à la seconde étape, qui consiste à presser dessus avec délicatesse et à masser. Comme vous le voyez, Amber est de plus en plus excitée. Elle ondule du bassin, et il est temps pour moi d’amorcer la troisième étape, celle où j’accélère la cadence. Mon secret, c’est de bouger les doigts exactement comme Spiderman quand il lance sa toile d’araignée. J’exerce une série de tapotements rapides sur le G-spot. Celui-ci se gonfle en liquide. Le vagin tout entier est trempé. C’est le signal de la quatrième et dernière étape. Je me relève et je tends le bras, tout en conservant mes deux doigts contre son G-spot. J’effectue à vive allure des va-et-vient de bas en haut comme si je voulais la soulever d’une main. Ça y est, le liquide commence à sortir par petits jets. L’éjaculation d’Amber est tout à fait honorable, le volume étant variable selon les partenaires. Certaines sont des geysers tandis que d’autres ne concèdent que quelques gouttes. En fait, tout dépend de l’état de leur canal urinaire, bien que ce liquide ne soit ni de l’urine ni de la cyprine. Il est incolore et inodore. Dès lors les hommes doivent se poser la question fondamentale, jusqu’à présent réservée aux femmes : << Est-ce que j’avale ou pas ? >> Pour certains, dont je suis, boire à la source procure un bonheur immense, de l’ordre d’une extase spiritueuse, et ses goûteurs partagent leur passion au sein de confréries en expansion. Pour conclure, je voudrais m'adresser à l’homme du futur et l'avertir que les femmes sont susceptibles de jouir davantage si elles réalisent une éjaculation faciale sur leur amant. Après toutes ces décennies passées à se prendre la sauce, en bouche ou non, cette nouvelle donne n’est qu’un juste retour des choses. >>Aussi, la California League of Ejaculatory Ladies et son Waves Action Plan est plus puissante que jamais. Ses meneuses en sont connues : Cynthia Ruff, Tracy Koons, Ashley Hirst, Beverly Pane, Tiana Delwoye. Toutes favorisent la croissance du secteur des Wet Tech. Et rares sont les workshops animés par cette Stream Team qui se terminent au sec. Elles ont soif. Leurs orgasmes sont bien réels. 2012 s’annonce d’ores et déjà comme l’année des femmes fontaine.A leur tête, Cynthia Ruff passera sans doute à la postérité. Grâce à la création de la Clear Cascade Initiative, elle a permis à des millions de femmes d’aborder le squirting. Elle est devenue incontournable, et lorsque les médias la sollicitent, elle n’hésite pas à s’autoparodier. Elue << meilleur cru 2010 >> par The Pipelinear Journal, Cynthia Ruff est la chef de file actuelle de la planète squirt.Tracy Koons est sa révélation. Plastique de rêve, tempérament de feu et libido qui explose à chacune de ses interventions en chaire, Tracy Koons dispose d'atouts hors-norme qu’elle perfectionne en permanence. Au Synthesis Training Congress, elle s'est encore surpassée. Ashley Hirst a recruté son équipe de recherche en début de saison. Au mois de juin, elle a reçu, une par une, les livraisons de sa trentaine d’assistantes. Le premier bukkake féminin était né. A étudier de près le compte-rendu de la Bio-Org Concepts Federation, intitulé << Crash to splash >> (Carambolage de gicleuses), Ashley Hirst fait figure de favorite pour le poste de présidente du Waterproof Associated Pool. Beverly Pane, petite bombe de vingt-deux ans, représente la nouvelle vague. Elève modèle du Professeur Seymore Currin, Beverly Pane ambitionne de battre les records détenus par Cynthia Ruff.Tiana Delwoye est responsable du Plug-in Pilot Project, dans le cadre du Squirty Identities and Teaching Department à UCLA. Elle assure la promotion de sa branche à travers les festivals qui prolifèrent sur tout le continent. Elle est très populaire, car elle démarre chacun de ses shows par un tonitruant : << Vous êtes prêts les gars ? Je gicle. >> Et lorsque Tiana Delwoye éclabousse un parterre fourni, c’est à chaque fois un instant unique et magique. Originaire de Tucson en Arizona, elle a intégré le squirt à vingt ans, après avoir fait des études de secrétariat puis un stage au CCPE (Contemporary and Californian Poetry Establishment). C’est d’ailleurs par un bref entrefilet dans la newsletter de son employeur qu’elle a officialisé son revirement : << Devenir ce que je suis est ma vocation. Au collège déjà, je soûlais mes amies avec mon obsession de produire du liquide. >>En 2011, Tiana Delwoye est consacrée << Supersquirt >> par William Chapman, biologiste et rédacteur en chef de Mature Review. Pour fêter cette distinction, Tiana Delwoye a convié la presse à une Private Exhibition dans les salons du Las Vegas Atheneum. Avant de squirter en direct, elle revient sur son parcours :<< J’y suis parvenue la première fois il y a trois ans. Je baisais avec mon nouveau copain, Gary Holzer, qui me manipulait un peu comme un gynécologue. Je craignais de lui pisser dessus, alors j’ai couru à la salle de bains pour faire pipi et je l'ai rejoint. Nous avons recommencé et j’ai immédiatement giclé. Des gerbes sont sorties de mon sexe. C’était incroyable, je ne savais pas que je pouvais faire ça. J’ai découvert de quoi j’étais capable avec lui. Mes précédents boyfriends étaient membrés comme des taureaux. Ils me faisaient mal et j’avais peur d’avoir des rapports. Avec son petit pénis, Gary Holzer s’est parfaitement adapté à mon vagin étroit. Nous avons vécu des vacances paradisiaques, ainsi qu’une summer school torride. Toutefois, au sortir de la relation, je ne savais toujours pas de quoi il retournait. J’ai dû attendre de rencontrer Cynthia Ruff, l’hiver suivant, pour ne pas mourir idiote. Gary Holzer se contentait de constater les dégâts. J'avais mouillé ses draps. Il vivait encore chez sa mère, et celle-ci se plaignait d’avoir à passer derrière pour essorer. Cynthia Ruff m’a parlé des Empirical and Methodological Opportunities, et je me suis inscrite à l’école du squirt. En à peine un mois, je suis arrivée à le faire de façon quasi systématique. J’ai vite appris à me retenir au maximum. Je sais que plus je me retiens, plus je lâcherai une quantité de liquide. Mais ces jours-ci, je n'en ai plus la patience, tellement c’est bon. Je me contrôle juste pour ne pas terminer sur un waterbed, sinon je peux le faire dix-sept fois d’affilée, avec un orgasme par jet. A ce niveau, tout est dans la préparation mentale. Et mes partenaires paraissent apprécier mes prouesses. Ils me disent : << C’est toi qui éjacules ? C’est génial, continue. >> Les plus naïfs s'imaginent que ce sont eux qui débordent. Quant aux filles, elles me demandent des conseils. Je les préviens d’emblée qu'ici on est loin du lèche-vitrine. Le squirt est un engagement à plein temps, qui mobilise toute l’énergie. C’est une quête spirituelle, étrangère à la consommation, même si, pendant les soldes, je craque assez souvent pour des dessous spéciaux qui orientent la trajectoire ou donnent des lignes originales à mes jets. Il n’en reste pas moins que squirt et string ne font pas bon ménage. Ce dernier irrite le périnée. Or il est indispensable de le garder intact pour les exercices. >>Après son exposé, Tiana Delwoye s’allonge sur un sofa garni de sex-toys. En moins d’une minute, connectée au débitmètre à ultrasons mis au point par Engineering Mesures Office, elle arrose la pièce par deux fois, sous les yeux ébahis des photographes.En marge du star-system, d’autres femmes pratiquent le squirting, sans pour autant viser une carrière, comme Alisha Richter, l’ex-protégée de Seymore Currin, qui a fait un passage éclair, très remarqué, dans ce champ d’investigation. Elle s’est énormément impliquée au départ, et puis a raccroché subitement. Ceux qui regrettent cette retraite anticipée pourront se consoler en achetant son recueil de souvenirs, << Academic and Prostatic Works >>. Alisha Richter y répertorie toutes les éjaculations obtenues, dont quelques-unes par stimulation anale. Les résultats sont édifiants.
Inondé de plaisir par ce récit à l'eau d'éros de ces jouvencelles .
· Il y a presque 14 ans ·yl5