Filigrane

j'ai froid de toi dans le soir dans les doigts et dans le noir et le sommeil s'essaime aux quatre vents et n'étend plus sa couverture bleue outremer d'oubli sur moi et les humains compensent mais ne pansent pas mon cœur, mon cœur

j'ai mal de toi et ma peau crie ton nom dans le matin pâle et mon cœur garde la forme de tes mains et la folie de ton odeur et je ne peux pas couper ce fil qui lie en filigrane nos deux vies et les minutes sont des jours et minuit est sourd, mon amour

j'ai absence de toi et mon existence brûle à petit feu depuis tes adieux et je perds les batailles et la guerre et tu as volé mes étoiles et ma foi mais j'ai laissé faire parce que c'était toi et maintenant la vie est une violence, mon évidence