Fin

En rentrant chez lui, après une horrible journée, souhaitant anesthésier sa solitude et les injustices subies ; George, range ces boites médicamenteuses par ordre alphabétique et par  taille dans ces tiroirs. Son désespoir s’évanouit généralement dans cette salle de bains aux allures d’hôpital. Au centre du plafond, un néon vert, une baignoire face à l’entrée, au mur centrer aux millimètres près, un  miroir, le lavabo et le meuble de rangement en dessous. Cet endroit est son exutoire, un besoin douloureux et épuisant de tout orchestrer ; de contrôler ses angoisses et ces peurs enfouies et inavouées.

Seulement, ce soir, George n’éprouve pas ce semblant de sérénité et une sourde désolation l’envahit. Il devient de plus en plus nerveux, astique les moindres recoins, les moindres poussières. George tourne en rond compulsivement; insidieusement les souffrances le rongent.

L’ultime cri de résistance. George décide de se faire couler un bain. L’eau qui se déverse dans la baignoire, le soulage; un instant. Cependant, il aperçoit le reflet de son visage squelettique et moribond. Epouvanter, il plonge tout habiller pour ressentir le silence, les bruits distendus et les lointains échos de la vie. Malheureusement, tout ceci ne l’émerveille plus.

Livide, George sort la tête de cette "pseudo plénitude", boit la bouteille de javel à peine entamée.  Pour une fois, son destin l’épargne de cette vie merdique. Il s’éteint rieur et confiant.