flagrantes injustices

gun-giant

Le demi sommeil aucun sang

            déclarez vos sources

l'aspirine de la poste faisant foi

            déclarez vos sources icônes

                                               %%%%%

Un furoncle de juge

barricade nos rêves

sous la machine qui dit flic à tout merde venu

                                                           %%%%%

un casque percé de sang

un visage percé d'yeux blancs

ils diront tout

des poings retentissants

des lèvres ébréchées au goulot du combat

elles diront tout

des cheveux affamés qui tombent

des regards depuis longtemps

dévorés par l'absence

diront ce qui ne vous conviendra

pas du tout

mais pas du tout

                                                           %%%%%

ils portent leur révolte aux horizons des blouses

soir

la poitrine des rivières

sous la feuille des campements du mépris

du sel sur les yeux des lampes distraites

alors que le cigare des colères suspecte

les clavicules de la cire

sur la plage des cernes

l'ouvre et jette ta mort

de trop

                                                           %%%%%

l'étoffe pliée comme on ne voit pas

La lame morte

                                                           %%%%%

un réduit d'attente

où des monstres furtifs

veillent

pour le juge-aux-ongles

crêpé de noir déjà ensoleillé

le soleil bleu

bien à cause du stylo

il est à bout d'homme

                                               (Scrupuleusement la vie)

                                                           %%%%%

les copeaux d'haleine

engourdis à l'embrun des pavés

les rumeurs de la rue meurent

on massacre à fleur de cœur

aux barrières

FEU

                                                           %%%%%

autant de feux

à la file sur la branche

soufflent la poudre de fuite

du soir

sable le champagne

des travailleurs   enfin    fini

sable longue

la lâcheté que l'on porte

en place des seins

                                                           %%%%%

le parapluie du chien à la gorge

s'ouvrit

refermant les crocs

hissé à la corde raide des sanglots

jaunes le lézard dans l'œuf

au croquis des mitrailleuses

comme lassante la cendre du ciel

en culs de sac des revolvers

verdi sourd

crève le bourgeois

                                                           %%%%%

Le soleil ne se lèvera plus à l'ouest

le corps alors

reçoit les fleurs de hasard

qui hurle la foule

et tue l'homme seul

                                                           %%%%%

l'épieu à coups de foules mes doigts

sur elle à perte de vie

(comme si je faisais

juste semblant de mourir)

je l'aimai comme on pose une brique

                                                           %%%%%

raviné autant que le pichet du combat

l'ancre rouillée crisse dans les souvenirs

le récif hoquette sur le

bateau du bout des doigts

le sang maquillant les yeux

en miel de veuves durcies

à la flamme de la tour

herbivore du tombeau

                                                           %%%%%

la poitrine des rivières

sous feuilles de campements du mépris

est

genoux fléchis des rues empaillées

de vagues cercueils que l'on fouette

de vêtements

de sel sur les yeux

alors que le cigare des colères suspecte

la rauque volubilité des nantis

                                                           %%%%%

                                               Sec tue ton sang

                                                           %%%%%

                                                                       Si nous avions faim ?

il rit.

je macule d'immaculé yoghourt

sa glotte hilarante

voilà pour la terre que tu n'as pas mangée

et pour cela tu crèves

voici pour le blé qui frémit d'espoir

en ruisselant sur tes yeux ouverts

mais à coups de pierre

voilà pour les pitiés de mes intestins

qui se roulent de chagrin

voici le regard de la boue dissipe mes yeux

voilà pour le sang d'ombre

que promet le corps et que j'arrache

en branlant la dent

voici pour ton rire qui perce

ton épluchure de peau

aux angles de soleil.

Il rit…

                                                           %%%%%

Une blancheur inconnue de l'absence

éternue l'assiette

On répertorie sur d'autres

son pas déjà criminel

trop en avant sans doute

une piste multipliée sur d'autres voies

Augmentent les nervosités de mes peaux

plutôt le crime que cette fausse mort

Le détour par les autres ne passe pas par soi

                                                           %%%%%

les forces de l'ordre

s'efforcent et c'est

pourquoi il faut des ordres

pour semer l'ordre

l'ordre est essentiel

aux étagères des carnages

(oh! très chère

le pendu est de travers)

non coupable comment fer

pour couper

la hache saupoudrait l'air du prisonnier

aux farces de l'ordre

                                                           %%%%%

il est temps que la plaisanterie DURE !

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l'ironie c'est de ne pas voir ce qui est arrivé aux mots

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(à suivre)

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