flagrantes injustices
gun-giant
Le demi sommeil aucun sang
déclarez vos sources
l'aspirine de la poste faisant foi
déclarez vos sources icônes
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Un furoncle de juge
barricade nos rêves
sous la machine qui dit flic à tout merde venu
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un casque percé de sang
un visage percé d'yeux blancs
ils diront tout
des poings retentissants
des lèvres ébréchées au goulot du combat
elles diront tout
des cheveux affamés qui tombent
des regards depuis longtemps
dévorés par l'absence
diront ce qui ne vous conviendra
pas du tout
mais pas du tout
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ils portent leur révolte aux horizons des blouses
soir
la poitrine des rivières
sous la feuille des campements du mépris
du sel sur les yeux des lampes distraites
alors que le cigare des colères suspecte
les clavicules de la cire
sur la plage des cernes
l'ouvre et jette ta mort
de trop
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l'étoffe pliée comme on ne voit pas
La lame morte
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un réduit d'attente
où des monstres furtifs
veillent
pour le juge-aux-ongles
crêpé de noir déjà ensoleillé
le soleil bleu
bien à cause du stylo
il est à bout d'homme
(Scrupuleusement la vie)
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les copeaux d'haleine
engourdis à l'embrun des pavés
les rumeurs de la rue meurent
on massacre à fleur de cœur
aux barrières
FEU
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autant de feux
à la file sur la branche
soufflent la poudre de fuite
du soir
sable le champagne
des travailleurs enfin fini
sable longue
la lâcheté que l'on porte
en place des seins
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le parapluie du chien à la gorge
s'ouvrit
refermant les crocs
hissé à la corde raide des sanglots
jaunes le lézard dans l'œuf
au croquis des mitrailleuses
comme lassante la cendre du ciel
en culs de sac des revolvers
verdi sourd
crève le bourgeois
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Le soleil ne se lèvera plus à l'ouest
le corps alors
reçoit les fleurs de hasard
qui hurle la foule
et tue l'homme seul
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l'épieu à coups de foules mes doigts
sur elle à perte de vie
(comme si je faisais
juste semblant de mourir)
je l'aimai comme on pose une brique
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raviné autant que le pichet du combat
l'ancre rouillée crisse dans les souvenirs
le récif hoquette sur le
bateau du bout des doigts
le sang maquillant les yeux
en miel de veuves durcies
à la flamme de la tour
herbivore du tombeau
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la poitrine des rivières
sous feuilles de campements du mépris
est
genoux fléchis des rues empaillées
où
de vagues cercueils que l'on fouette
de vêtements
de sel sur les yeux
alors que le cigare des colères suspecte
la rauque volubilité des nantis
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Sec tue ton sang
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Si nous avions faim ?
il rit.
je macule d'immaculé yoghourt
sa glotte hilarante
voilà pour la terre que tu n'as pas mangée
et pour cela tu crèves
voici pour le blé qui frémit d'espoir
en ruisselant sur tes yeux ouverts
mais à coups de pierre
voilà pour les pitiés de mes intestins
qui se roulent de chagrin
voici le regard de la boue dissipe mes yeux
voilà pour le sang d'ombre
que promet le corps et que j'arrache
en branlant la dent
voici pour ton rire qui perce
ton épluchure de peau
aux angles de soleil.
Il rit…
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Une blancheur inconnue de l'absence
éternue l'assiette
On répertorie sur d'autres
son pas déjà criminel
trop en avant sans doute
une piste multipliée sur d'autres voies
Augmentent les nervosités de mes peaux
plutôt le crime que cette fausse mort
Le détour par les autres ne passe pas par soi
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les forces de l'ordre
s'efforcent et c'est
pourquoi il faut des ordres
pour semer l'ordre
l'ordre est essentiel
aux étagères des carnages
(oh! très chère
le pendu est de travers)
non coupable comment fer
pour couper
la hache saupoudrait l'air du prisonnier
aux farces de l'ordre
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il est temps que la plaisanterie DURE !
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l'ironie c'est de ne pas voir ce qui est arrivé aux mots
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(à suivre)
Très fort ! Je n'ai pas décroché du début à la fin, ça m'a fait tout drôle quand ça s'est arrêté....
· Il y a environ 14 ans ·louise-de-bragelonne
bien balancé!
· Il y a environ 14 ans ·thelma
à lire et relire plusieurs fois pour en décortiquer le sens ... Merci.
· Il y a environ 14 ans ·Joelle Eymery
Des mots magnifiques! Gun, tu es un snipper!
· Il y a environ 14 ans ·ko0