Florilège d'ordures
Jean Claude Blanc
Florilège d’ordures
J’en ai plein le cul, me font tous chier
Tous ces salauds, ces enfoirés
Vont à la soupe, futal baissé
A reculons, sont enfilés
Tiennent crachoir, tailleurs de pipe
Flattent sans honte, chef d’équipe
Le constipé, lui, a la trique
Pas tous les jours qu’il prend son trip
Putain de bordel, maitresse pute
Mon entreprise me rebute
De turbiner pour pas un clou
Ça sent l’arnaque, les égouts
J’ai la courante, dois me lâcher
Ça fait du bien de déféquer
Vide mon bide de Kronenbourg
En dégueulant mes calembours
Suis soulagé, d’aller péter
Dans cabinet du roitelet
D’ordures infâmes, barbouille ses murs
Comme un bambin, je peinturlure
J’ai mis mes couilles en batterie
Encule les mouches et les givrées
Suis pas de taille à sursauter
Cadres en furie, pleines de génie
J’aime pas les mots édulcorés
Qui entortillent les mijaurées
« Mignonne, allons voir si la rose.. »
Tirades perfides, y’en a qui osent
Pense en parlant, comme un charretier
Ecole primaire, juste fréquenté
J’ai pris ma bite à deux mains
Brandir son chibre, ça fait du bien
Etes surpris, de tant d’ordures
Obscénités, je les conjure
Peux aussi bien les convertir
En mots galants, on a vu pire
Mon inconscient me fait la tête
Pendant que mon cul, lui, fait la fête
Je réfléchis par ma quéquette
M’apitoyer, ça me débecte
Tout le monde s’en branle la zigounette
Quand une pépée, un peu surfaite
Te fait du gringue, pauvre amusette
Et tu voudrais que je la baise…
Passe pas mon tour au coup de rein
De ton bocal, je fais le plein
Au fond de moi, la bête sommeille
La PMA, fait pas merveille
« L’Homme n’est ni ange, ni bébête
Qui veut faire l’ange, fait la bête »
Inversement, ça marche aussi
A la fois sage et malappris
La vie est une vaste partouze
Se serre les coudes, quand a le blues
A prendre son sexe, pour une lanterne
On se le crame, plaisir en berne
Les apparences sont trompeuses
Poignées de main, bises amoureuses
Au fond de nous, il n’est question
Que de stupre et fornication
Mon florilège délivré
Au quotidien est adapté
Seul au volant, devient grossier
On serait contrits de s’écouter
Retour à ma première strophe
Faut pas jouer les philosophes
Pet de travers, met en colère
Vulgarité, ne manque pas d’air
Les véritables indécences
On les voit pas, par élégance
Y’en a qui crèvent, la bouche ouverte
Passent toujours profits et pertes
Alors mon gars, tu peux y aller
Rends toi utile, faut insulter
Ce monde trivial, usurpateur
Aux bonnes manières, fais bras d’honneur
Gauloiseries, pas bien méchantes
C’est de nous-mêmes qu’on se venge
Dans la vraie vie, tous courtisans
Quand ça explose, fait du boucan
JC Blanc janvier 2013
Faut vraiment que tu la prennes à deux mains..? En tout cas j’ai pris mon pied. Le titre accrocheur tient ses promesses.. Un pur moment de bonheur sans faux semblant ni fioritures. Merci.
· Il y a presque 12 ans ·panzersonate
Bravo,une lecture omnibus pleine d entrain a l entète entame d un refrain chanfrein a l unisson d un vers cadencé au pas de charge sur un pli de page,Bonne soirée a Vous.
· Il y a presque 12 ans ·Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher
ça fait du bien de se lâcher , poème exutoire de bonne factutre et foutre que c'est bon de lire ça!!!! je le mets à l'index d'honneur , haut levé
· Il y a presque 12 ans ·franek
J'adore !
· Il y a presque 12 ans ·laracinedesmots