FORCE COMIQUE

C'est dans une bassecour qu'a eu lieu une tragédie dans laquelle des langues biscornues se sont mises à pendre. Dans la magie des mots de l'appel d'air, qu'on se le dise, rappliquera toujours d'abord ce coq pour s'alanguir d'un cocorico en veille, sa queue plumeuse déjà gonflée. Pensez-donc, cette oie dans le quartier, sous une coupe de choix, si désireuse de complimenter le tout terrain à la crête refaite, a juste failli cependant perdre encore une plume. Et le coq toujours coquin crut bon de lui en arracher une, ne se lassant pas d'y soulever la sienne pétrie de tant de poules conquises. Mais comment ça, il a bien le droit de rendre son vin à tous les plats servis, tellement heureux de sa bataille car pour ce coq à cœur vaillant, tout est possible tant il se croit être le big sauveur.  Avec sa dinde au foyer jamais gracieuse, ils ont dû déclarer forfait à savoir que le père Noël n'existant pas, il fallait décider de renouveler le cadeau unique de se croiser, quels que soient les doigts et marrons piquants résidents avec  des sauces en veux-tu en voilà.

Ce coq de sauvetage n'a pas manqué d'alimenter la piste face à cette oie si particulière scrutant le bec ignare insolent, elle, déjà habituée à sautant ses cases de sept en sept pour s'y retrouver. N'allez pas trop vous donner avec ce coco car son prime habite se renvoie toujours à son savoir intelligent de tête fortuné ! Ainsi dans son chant, Coco très éloquent privilégie seulement les poules en manque et mal de mâle attardé en mode lapin, et parfois dans une tentation de fuite, ce même coco se délivre à reconquérir une ancienne poularde, (et son cul trop gras, note encore le galliforme repu du p'tit cul de l'oie suffisamment gavée du contre effet), hélas une ex en souci de langue figée, fragile et soumise mais pourquoi pas sautant du coq à l'âne, blablate-t-il, barbillon mou en avant, « se la brancher sous  un nouveau  toit ».

En même temps, l'espèce d'oiseau sans scrotum et sans scrupules, court dynamique s'enquérir de grains et d'herbe pour s'inspirer, conjurant même une pintade assez laide pour l'aider dans ses tranchées, reconnaitra encore le laideron lui-même déformé dans son accent.

D'après ce volatile imposant, elles veulent toutes se faire sauter mais ça lui glisse dessus, surtout quand il la ramène toujours lui et sa langue brossée jamais en panne. Mais Il devient vieux et il pourrait faire attention. L'oie docile d'ailleurs l'a déjà averti. Trop tard ! Une poulette à langue exagérée aux pattes rugueuses et déjà en ménage, a décrété de le faire chanter, un poussin dans son ventre. C'est ainsi que d'un coup,  le coq fut éventré, pendu raide direct sur la paille, cul plumé laminé, œil crevé et langue démesurée jaillissante. Et s'est fait aussitôt cuire à plate couture dans un chaudron apparaissant hors-piste. Reste pour sa propre couvée indignée de se jaunir de but en blanc maintenant avec la dinde mère déjà farcie jusqu'au trognon de s'y  résoudre en inévitable jaunisse en misant fort sur la justice.      

Mais quand même un mystère couve dans cette cour devenue basse comme les vieilles messes de secours. Qui donc a tué Coco ? Serait-ce un fin renard ou un vilain petit canard ? Ou encore un loup sur dos d'âne aux alentours ? De quoi être chèvre dans cet épisode fâcheux !  Et cette oie, aurait-elle jarté pour de bon ?

En attendant, un coq mort en ce moment s'enterre. Reposera-t-il en paix ?... A plus jamais ?... Mais où avait-il taré sa tête de nœud ? Convenez que le jeu de piste dans une case du trop nocif s'achève ici *s'pâmant* délibérément pour ce cornu joueur à caractère nuisible. 

Chuuut… un Ange passe…