Gazo-schistes
Géraldine De Laville
Description
La page "informations essentielles" du dossier CIA de l'agent Parvanah Blandine Shahnaz indique :
Sexe : féminin.
Date de naissance : 8 septembre 1983, fiabilité de la donnée : 10%.
Lieu de naissance : Iran, fiabilité de la donnée : 30%.
Parents : inconnus.
Taille : 1m72.
Poids : 66 kg.
Cheveux : marron foncés reflets fauves.
Yeux : gris calanque.
Inscrite à la faculté de sciences de Téhéran de 2001 à 2007. Obtient un master de physique, parle français, fait une spécialisation de biophysique à Paris (École Polytechnique 2008-2009). Diplôme de journaliste à la Graduate School of Journalism de CUNY où elle est recrutée par l'agence.
Cependant en 1999, l'agence avait embauchée à Téhéran pour une mission érotique sensible une Parvanah. Ces deux Parvanah sont-elles une seule et même personne ? On le pense, sans certitude. L'intermédiaire qui avait fourni ce personnel était jugé à crédibilité faible. Il avait communiqué la maigre biographie suivante.
« Son père, Vishtab, est le fils d’un négociant du bazar. Beau comme un dieu, il se marie par amour, en cachette. Au petit matin de sa nuit de noces, il est arraché des bras de son amante par des parents enragés de colère et sommé de partir en Inde. Il en revient le destin brisé : il s'est fait émasculé par un tigre au cours d'une chasse organisée par un fournisseur. Il n'aurait donc connu dans sa vie qu'une nuit d'amour, suffisante cependant pour concevoir une fille, avant de perdre sa virilité et sa santé mentale. Car jamais sa raison et son orgueil ne guériront de leurs blessures. Malgré les soins de sa jeune femme toute dévouée, son esprit se consume. Dans des crises de plus en plus violentes, il l'accuse d'être le tigre dévoreur de son sexe, l’atmosphère familiale sombre alors dans la démence. Pourquoi la mère de Parvanah n'a t-elle pu trouver aucun appui ? On peut supposer qu'issue d'un milieu inférieur elle ne fût jamais admise par sa belle famille. Ont-ils laissé pourrir la situation en se disant que Vishtab finirait lui même par les débarrasser du problème en tuant de ses mains sa femme innocente et son enfant ? Le danger devait être réel. Menacée, sans ressources, la mère de Parvanah se vend comme esclave sexuelle à un bordel clandestin pour riches orientaux. On imagine son enfer. Ainsi la petite Parvanah est élevée au milieu des techniques de l'extase et du commerce de la volupté égoïste. C'est là qu'elle aurait appris à jouer en virtuose de tout le clavier des caresses naturelles et des caresses artificielles. Vers 12 ans, Parvanah se retrouve orpheline. Avant de mourir, sa mère la confie à un indien mi sage mi aventurier. Elle aurait connu une vie errante pendant quelques années. Des bruits courent que cet indien connaissant tous les arts du corps lui aurait enseigné à faire varier la forme et le volume de sa poitrine à volonté. On dit qu'à force de massages et de yoga, elle est capable de passer en trois quart d'heure d'un 85 A au 95 D ! »
Voilà tout ce que l'on sait d'elle. Quant à sa beauté royale, elle se passe de commentaires.
Synopsis
Les compagnies pétrolières préparent l'après pétrole. Les gaz de schistes représentent une piste sérieuse. La technique consiste à injecter sous pression dans des gisements à très grande profondeur une eau chargée en composés divers pour libérer les gaz emprisonnés dans les schistes. Cette technique consomme malheureusement des quantités d'eaux astronomiques, qui de surcroît remontent polluées dans les nappes phréatiques. Les pétroliers américains, prévoyants une farouche opposition écologique, ont convaincu la CIA de monter l'opération "Maso-schistes". La première phase consiste en une surveillance active des milieux écologistes militants. L'un de ces groupes est dirigé par Henry Greenwin, ingénieur du MIT. Il vit en véritable gourou d'une secte installée dans un mas fortifié de Haute Provence.
Henry Greenwin, surnommé GH (comme Growth Hormon, en français : hormone de croissance), est très écouté dans les milieux écologistes à cause de ses hautes compétences scientifiques. Il a un faible pour les très jolies femmes.
C'est la première mission de Parvanah. Elle est chargée d'infiltrer le groupe de GH par les moyens de son choix. Elle décide de se faire présenter par José Boué, le célèbre syndicaliste. Sa carte de journaliste américaine et sa beauté somptueuse lui facilite l'approche. Rencontre avec GH lors d’un congrès. Elle est invitée à lui rendre visite en Provence.
L'action se déroule en trois temps :
1/ Parvanah découvre la communauté que dirige GH. La vie y est un étrange mélange de culte à la nature et de recherches éco-technologiques avancées. Parvanah enquête pour découvrir la réalité des activités de chacun. Elle fait son rapport à son contact. En fait de rapport d'espionnage cela ressemble à une conversation de nanas qui discutent stratégie amoureuse. En effet, l'une des filles de la communauté, Britt, une belle suédoise, est manifestement jalouse. Il faut se méfier de sa perspicacité féminine, sans céder trop vite aux avances de GH, qui ne se livrerait pas pour autant. Comment se positionner ?
Grande scène de séduction. Soirée de musique et de danse. Parvanah chante des poèmes d'amour persans accompagnée de son oud. Long baiser échangé sur le fond de l'âpre nature provençale. Pour l’affoler de désir, Parvanah s'enfuit le soir même.
GH retrouve Parvanah à Paris. Il n'a pas compris cette disparition quelques minutes avant l’instant suprême. Explication tumultueuse. Elle prétend qu'elle ne veut pas entrer dans une "histoire", mais se consacrer à son métier de journaliste spécialisée dans les problèmes environnementaux. Que lui ne cherche qu'à la baiser. Le piège fonctionne.
2/ Pour coucher avec elle, il lui propose de l'accompagner à Moscou. Il peut lui obtenir une interview avec le PDG de Gazprom qu'il doit rencontrer. Elle creuse et comprend que Gazprom finance GH. Objectif : monter une opération contre les projets d'exploitation des gaz de schistes qui viendraient concurrencer le gaz russe. Elle s'envole avec lui.
Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle a pris la place de Britt, qui n'est pas prête à le lui pardonner. Britt est une redoutable hackeuse. Elle a remarqué l'absence de donnée disponible sur le Net au sujet de Parvanah. Une iranienne, scientifique, qui sort de nulle part ? C'est un peu louche... et facile à manipuler. Des fausses informations sur Wikileaks, quelques transactions bancaires avec une banque israélienne, des voyages un peu trop fréquents à Tel-Aviv... Britt lui bricole en quelques clics un parfait profil d'agent du Mossad. Et balance aux russes.
Arrivée à Moscou, le responsable de la sécurité de Gazprom impose à Parvanah un interrogatoire, mi érotique mi sadique. GH, inquiété par ces révélations, la laisse s'innocenter toute seule. Comme il ne l'a pas défendue, Parvanah lui inflige une raclée dans les toilettes de l'avion qui les ramène. Après cela, elle n'est plus à ses yeux la petite journaliste franco-américaine idéaliste mais une véritable guerrière. Sauvage, indomptable, rayonnante de séduction.
Reste le cas de Britt. La confrontation est inévitable. Sous les griffes de Parvanah, la belle suédoise doit avouer. Parvanah monte et lacère sa proie avec la fureur du tigre. Deuxième scène de violence et de sexe, sous les yeux GH. Affamée de plaisir, inassouvie, elle se retourne et se jette sur lui pour se gorger d'amour et de passion.
3/ Départ vers le Texas. Les écologistes radicaux ont imaginé de saboter un forage de gaz de schistes, en causant un dégât environnemental majeur capable de bouleverser l'opinion ! Parvanah est chargée de lancer la campagne médiatique. En réalité Parvanah joue double jeu. Elle parvient à enrayer l’opération pour éviter la catastrophe écologique, tout en faisant échouer l'arrestation du groupe. GH doit fuir. Dernière scène d'amour.
Scène d'Action
Depuis l'aéroport Parvanah n'a pas dit un mot. GH espérait profiter du voyage pour se justifier, s'expliquer avec elle. Et voilà qu'elle a changé de place avec ce gros. Cela fait une heure qu'ils volent. Elle est trois rangée plus haut. Il ne la voit même pas. Arrivé à Paris, il n'aura que quelques minutes dans le couloir pour lui parler. Comment la convaincre de l'écouter ? Elle a pris une correspondance pour Londres. Elle le lui a dit juste avant de monter. Elle sera orientée sur une salle de transit. Et puis tintin... Oh, elle se lève ! Elle va aux chiottes ! Allez, je joue mon va tout. Il bondit de son siège. Derrière elle. Elle ne se retourne pas. Pas un mot. C'est bon signe. Ne pas croiser le regard de l'hôtesse. Elle ouvre la porte des toilettes. Il se glisse derrière elle. Elle est debout devant le lavabo. La tête baissée. Il ne voit que ses beaux cheveux noirs. Elle se retourne toujours pas. La main droite sur la braguette. La main gauche remonte sa robe. Il se voûte imperceptiblement pour sortir son sexe. Et c'est la douleur dans la mâchoire ! Ses dents ont claqué dans son crâne. Un bruit à lui faire exploser le tympan. Les coups s'enchaînent. Dans les côtes. Dans le ventre. Droite gauche, droite gauche. Parvanah lui récite son krav-maga, la technique de close combat développée par les services secrets israéliens.
Premier principe : se servir de son environnement immédiat. En entrant dans la cabine des toilettes, Parvanah pivote aussitôt vers la glace du lavabo pour ne pas avoir la cuvette dans les jambes, qui la gênerait dans ses appuis. Elle lève le genou droit sur le meuble du lavabo. Elle ne tient que sur une jambe, mais sa cuisse fait ressort, elle ne peut pas être plaquée en avant. De ses deux mains, elle saisit le robinet, les deux coudes qui se touchent, les épaules arrondies, il ne faut pas qu'il puisse lui immobiliser les bras. Elle est prête. Elle a entendu le bruit de la braguette qui s'ouvre. Elle sent qu'il remonte pour lui agripper la culotte. Sans rien voir, elle sait exactement où sont ses mains. Quand il tirera la culotte vers le bas se sera le bon moment. Maintenant... Coup de coude dans la mâchoire pour le redresser, qu'il ouvre le thorax. Et on frappe. Dans les côtes pour faire mal. Dans le plexus pour couper la respiration. Dans les côtes, dans le ventre, dans les côtes, dans le ventre. C'est presque le mouvement du kayakiste. Tout vient des épaules. Et pour la finale, le coup de tête en arrière qui lui explose le nez.
Il tombe tout seul, le visage plein de sang. Elle vérifie qu'elle ne lui a pas cassé une côte. La douleur serait si forte qu'il pourrait faire un malaise. Non ? C'est bon. Elle fouille dans son sac et lui fait avaler trois gélules de doliprane. 1,5 gramme de paracétamol, ça devrait suffire. Elle le redresse, l'aide à se mettre la tête sur la lunette et lui chuchote "Espèce de salaud, ton copain de la sécurité, il a failli me descendre !". Et sur un ton moqueur et tendre "T'as de la chance que je sois amoureuse". Là dessus, comme il a toujours la tête dans la cuvette, elle lui pisse sur la gueule. Après tout elle était venue ici pour faire pipi, non ?
Merde, comment je fais pour sortir maintenant ?
- Allez mon chéri...
Elle a bien du mal à le faire asseoir. Quand elle ouvre enfin la porte, deux hôtesses de l'air la regardent comme des vaches qui pensent. Timidement, elles désignent GH de leurs gros yeux ronds. Parvanah leur lance son plus charmant sourire.
Scène érotique
- Britt, nous t'avons convoqué, car nous avons eu un problème avec les russes.
GH parle d'une voix grave. Il n'est pas à son bureau mais à coté de la petite table de salon transparente. Parvanah, sur le fauteuil en rotin, semble absente.
- Quel genre de problème ?
Sans illusions, Britt fait l'innocente.
-Tu vas nous le dire, réplique sèchement GH.
Mais Parvanah se met sur ses pieds d’un bond. Elle marche comme sous l'effet d'un envoûtement vers le centre de la pièce et s'immobilise. Après une douce ondulation des hanches, elle lève lentement les bras. Quand ses longs doigts arrivent à la hauteur de sa noire chevelure, elle a un jeu de mains gracieux et froid comme en ont les danseuses de Bali. Elle détache la pince retenant le flot d'ébène de ses cheveux qui se répand maintenant sur ses épaules. La main droite déboutonne sur son sein les gros boutons en bois de sa robe de lin, issu du commerce équitable, tandis que la main gauche continue ses arabesques savantes. La robe tombe. A ses pieds. Les mains se rejoignent dans le dos sur l'attache du soutien-gorge et font glisser les bretelles sur les épaules dans le geste pudique et sans paroles que les femmes ont pour ôter le linge qui connaît le secret de leur corps. Avec le mouvement du dos qui se bombe, l'arête de la colonne vertébrale apparaît. Comme un serpent. Elle jette son soutien gorge à la poitrine de GH. Elle n'a plus que sa culotte. Blanche. Haute. Oh ! Ce n'est pas un string. Large, plat, le tissu tend un écran sans ride sur le ventre et le pubis : plaine énigmatique. Sur les fesses, le coton fin, sans reflets aucun, moule à la perfection les courbes et l'on distingue à peine, tout au bas de la culotte, la petite couture semi-circulaire qui signale au mâle les jardins du désir où il lui faudra s'enfoncer. Elle enlève son slip.
Dans le silence, Parvanah s'expose.
Britt n’en croit pas ses yeux. Elle est pas rassurée pour autant. Pourquoi elle se met à poil ? GH aussi se demande ce qui se passe. Elle est vraiment dingue cette fille ! Il décide de laisser faire. C’est bon de la voir. Ses proportions sont parfaites. Quelque chose le choque, elle était beaucoup plus garçonne à Moscou. Sa vue est attirée par son pubis. Les poils sont plantés assez loin de l’aine qu’ils laissent bien voir. Ils partent droit, horizontalement, comme si ils étaient peignés et se rejoignent en une jungle impénétrable. La touffe est assez mince mais volumineuse. C'est de profil que l'on sent son épaisseur. On dirait comme une crête... Quelque chose qui...
GH veut se concentrer sur le mouvement de la danse. Il descend de la tête... Non, ce n'est pas çà. Parvanah tape du pied. De sa main droite, elle se touche les poils et les étire comme si elle accouchait de son sexe des grands pénis qu'elle remonte dans l'air. Et voilà qu'elle mime le geste de l'archer et lance vers Britt ses flèches invisibles. Elle lui tire des phallus dessus ? Qu'est ce que ça veut dire ? Britt, elle, intuitivement a compris. C'est elle la victime. Quand la danse sacrée sera terminée, elle se fera immoler. Il faut que je réagisse. C'est au tour de Britt de se déshabiller. Elle enlève ses vêtements sans faire durer le plaisir. Elle se met à genoux, les fesses sur ses talons. Jamais elle ne pourra concurrencer Parvanah sur le terrain de la danse. Elle incline la tête, arrondit ses épaules, prend une pose de madonne. Son bassin est plus large. Elle masse son sein blanc comme pour en faire jaillir du lait. On n'attaque pas une figure allaitante. Parfois, elle porte la main à son con comme si elle voulait se branler mais elle la remonte lentement, se touche l'auréole du téton et recommence son geste maternel...