Georges Briot, le peintre du rumorvan

Jean François Joubert

un peintre hors paire

Campagne, un moulin sans vent, dans une verdure obscure teinté d'ocre marron, un jour ou l'aube sans lune s'éveille à Ouessant, je crois, lors d'une exquise balade je l'ai aperçu ce relique malade, monsieur Georges Briot, peintre du bout du monde, aime l'aube, longtemps, pinceaux palette de couleur, les primaires plus le blanc et le noir, un chapeau de paille, une deux chevaux, et son oeil sur les paysages en parti du finistère. Mais aussi d'autres pays, ou passages dans les régions où il se baladait toujours accompagné de sa trousse de couleur, et de madame, couple d'inséparable. De sa jeunesse, où sac à dos il armait sa plume d'encre de chine, ses crayons et sa patte divine. J'ai entrevu des pastelles d'Amsterdam. Né en une date tenue secrète, je plaisante, ce peintre est né le 26 Décembre à Paris dans le 14° arrondissement, loin de sa villégiature dans le rue des marchands corsaire. Ce peintre de Lanildut vit dans la rumorvan, ruelle de maisons classées au patrimoine historique tant ses murs, enceintes closes protègent des curieux, il a battit sa force de caractère et ses mains agiles ont travaillé, carrelage, murs et distinctions sur ses murs prix de Rome, et j'en passe où on peut voir l'essentiel de son oeuvre, fusain, aquarelle, pastelles, il est un impressionniste vivant, et sa main ne tremble pas. Une toile posée à plat, le pare soleil, et le voilà qui mélange, le jaune, le rouge, le vert pour obtenir un mystère celui de la naissance d'une oeuvre Majuscule. Sur la droite regardons ensemble ce tableau, un ciel pale pas d'incandescence de l'astre jaune, vous me direz, nous sommes sur une île, et la couverture sociale de ses habitants se trouve être ce toit de nuages, bas, cumulus et compagnie, alto stratus et stradivarius, Mozart de l'art pictural, Monsieur Georges à Briot a deux fils l'un des deux a le don et ne peint pas, l'autre est un musicien hors pair, David et Patrice avaient une grand-mère artiste « claude armor » nom de scène chanteuse d'avant guerre, si je parle de cette dame c'est pour montrer que jamais vous ne trouverez une larme dans l'oeuvre de ce peintre, des impressions, et une délicatesse à remuer la sang du pinceau (fabrication artisanale). Revenons à l'image, un fond où l'on distingue une maison basse, un corps de ferme et la ferme intention du peintre de ne pas entrer dans le détail, l'oeuvre a la couleur de cette journée et la pâleur du soleil qui refuse de se lever, trop fatigué en ce jour d'automne où seul au monde sur la façade Ouest, les quatre vents aussi font la grève, la mer est visible des bretons, pas loin derrière le hameau vieux de plus de quelques centaines d'années, ce que j'aime dans ce tableau, ce sont les traits qui trace des chemins que les oiseaux ignorent le sujet, et ne vole pas, qu'il inspire le calme, et la quiétude sur un lieu célèbre pour ses tempêtes, et ce dicton de l'almanach du marin breton, « qui voit Ouessant voit son sang ». Ici les ajoncs ont la couleur de la Terre, de la lande cette barrière naturelle, et pas un arbre ne viendra pousser sur cette île qui sème ses rochers, volatiles, granite aux reflets irréels, sculpté par la mer et le souffle de l'air, pensez à vous évadez en admirant la délicatesse du pinceau, et l'art de l'estampe, tant de douceur et d'admiration pour le paysage de notre enfance. Voilà, ce que j'en pense de ce tableau peint avant 1970, les routes n'existaient pas que des chemins de traverse, traversez les siècles, et laissez vous porter par ce champ aquarelle.


Jean-françois joubert


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