Gloire à Dédé des Champs Elysées
Jean Claude Blanc
Gloire à Dédé des Champs Elysées…
Foules à Paris touchent au délire
Grâce à Didier des Champs Elysées
Ne boudons pas notre plaisir
Notre Nation ressuscitée
Mais n'oublie pas intimes martyrs
Jadis lâchement assassinés
Sur le toit du monde notre pays
La coupe est pleine « glory Day »
Faut reconnaitre qu'on a du bol
Champions du monde de football
Jouteurs enfin à bonne école
La France plus défigurée
Son jour de gloire est arrivé
Dimanche soir 15 juillet
C'est la fête sur la Moskova
Car notre équipe a gagné
Le droit se faire remarquer
Battant croates sur le pré
Peu habitués qu'on n'y croit pas
La veille déjà le défilé
Voilà que se rallument les lampions
Pas finie la révolution
Car en ce jour de clarté
S'ouvre un royal horizon
D'espoir dont était privés
Bande à Dédé, je dois l'admettre
L'ai mal jugée, de ma fenêtre
Puissante armée de mercenaires
Son coach sévère, grand chef de guerre
La preuve en est, on s'en régale
Vu le résultat de la finale
Evidemment qu'est sans appel
4 buts à 2, à la loyale
Dans la mémoire éternelle
Nos lestes artistes, enfants de la balle
Bien que pas très intellectuels
Pas dans leurs godasses le moral
Un seul esprit, méthode globale
2ème étoile pour nos bleus
A exhiber sur leur maillot
Durant 4 ans, sûrs d'être heureux
Ayant vendu chèrement leur peau
On en redemande à nos héros
Pour la 3ème on fait des vœux
J'ai fait partie de ces rieurs
Les critiquant de faire leur beurre
Je le regrette, vue la ferveur
Des supporters avides d'honneur
Pour la plupart, au SMIC, chômeurs
Opium du peuple mais nécessaire
Pour conjurer le mauvais sort
Par-dessus bord, nos galères
Le sport invite à l'effort
S'agit toujours mener au score
Symbole que notre fougue a du ressors
Et que dans les muscles, ça marche encore
Pour pas se soumettre à l'adversaire
Jongler, dribbler, shooter à mort
Percer du goal son coffre-fort
Car tout un art, battre des records
En cet instant de folle ivresse
Pas question d'énumérer les races
De ce digne onze tricolore
Noirs et blancs, parfait décor
Pour ce drapeau que l'on honore
Plus bleu, blanc, beur, hardie jeunesse
Le foot doté de vertu magique
De rassembler ce qu'est épars
S'agite en liesse vaste public
Chacun voulant y prendre part
Mais tournant pas à l'eau qui pique
Soudain brandit son étendard
Pour à l'ennemi faire la nique
Simple amusement, entre grognards
Orgueil, fierté et prétention
Définition de ces prolétaires
Qui trinquent au stade à coups de canons
Tournant au rouge ordinaire
Fans de ballons et de litrons
Qui de retenues n'en ont guère
Car en faut peu pour que s'enflamment
Les fanions, les oriflammes
Par contre congratuler, embrasser
Un inconnu membre associé
Je trouve ça pas folichon
Sauf si j'en pince pour une dame
Tous attelés à la charrette
Pour le boulot, pas vraiment chouette
Mais applaudir ces vedettes
Pour qu'ils se fassent de la galette
Prendrais leur place pour la recette
Me semble désuet, vaste foutaise
Que d'entonner la Marseillaise
Pourtant que de frissons procure
Au souverainiste, à l'âme pur
Dont je suis nanti, gaulois de nature
Français de souche, pas fine bouche
Pourvu qu'en ait pour son argent
Un black d'Afrique, au regard louche
Habile de ses jambes, même farouche
Demeure rarement sur la touche
Réalité latins, fervents
Tellement pétris de faux sentiments
Libres arbitres de nos jugements
Ne gâchons pas notre bonheur
Y'a des moments à pas louper
Comme ce soir, sortis vainqueurs
Bonne occasion se féliciter
Donc magnifiques et hauts les cœurs
Comme dit un pote boit sans soif :
« Une coupe que les boches n'auront pas
Tant pis pour eux, ont pris une baffe
Remettront ça la prochaine fois
Ces germaniques, pisse froid
Gavés de bière, gros estomac »
Nous autres fidèles compagnons
A notre notable fédération
Du genre David, rejeton
Vite jetés dans la fosse aux lions
Pas parmi nous les fanfarons
Ça se mérite les distinctions
A adopter nos sensations
Ces fugitives émotions
Fuir notre enfer d'existence
Où de tourments, on se dépense
Comme c'est pas tous les jours Byzance
Notre succès, logique revanche
Défaites des autres ont s'en balance
Qui se débrouillent comme des manches
Que spectateur à ce triomphe
Me prends aimer cette réussite
Même si les matchs, ça me gonfle
Cette victoire me suscite
Secrète envie, pour demain la suite
Alors merci pour ce moment…
D'extase à oublier mes soucis
A su trouver la clé Deschamps
Sélectionneur, génial messie…
Coagulant l'eau et le feu
Ces intrépides pourris gâtés
Issus de quartiers malfamés
Transfigurés en laborieux
Polis, aimables, bénis des dieux
Educateur, gueule de l'emploi
Modestement l'a accomplit
Face aux médias, se l'interdit
De s'en vanter de cet exploit
En même temps, tous gagnants
De l'Elysée à Matignon
Pas imbécile le Président
Pour sa popote dans l'opinion JC Blanc juillet 2018 (on a tous à y gagner)
Bravo pour ce texte et bravo à Didier !!
· Il y a plus de 6 ans ·Louve
bravo Monsieur Blanc, vous méritez votre couleur sur notre beau drapeau !!
· Il y a plus de 6 ans ·li-belle-lule