Good trip
noorea
Vous êtes fatigué?Vous vous êtes fait plaquer?Père Noël n’est pas venu pour vous cette année?Arrêtez de chialer, installez-vous confortablement mais pas trop, nous allons écouter ensemble le monstrueux Sticky fingers,quatrième opus des Rolling Stones, sorti en 1971.Fini le blues dépressif, voici le blues décoiffant et enchanteur des mauvais garçons les plus hot des années 70.Pour cet album, les Stones s’entourent d’un élément de taille :Mick Taylor,un guitariste anglais.Mick est non seulement une grande source d’inspiration pour les Stones (Keith Richard mise beaucoup sur les musiciens pour cet album), mais c’est aussi un guitariste virtuose, qui jouera sur toutes les pistes de l’opus.Il quittera le groupe en 1974, après l'album It's Only Rock 'N Roll. Savourons donc les bonnes vibrations de ce dieu de la gratte une dernière fois. En se baladant sur les pistes de Sticky fingers, on est frappés par le titre Can't You Hear Me Knocking, véritable tube de l’album. Impressionnant quand on sait que ce titre là, et deux autres encore, ont été enregistrés en trois jours seulement dans un studio à huit pistes, qui n’est autre qu’une ancienne fabrique de cercueils. Les Stones étaient à la fin de leur tournée, ils étaient chauds, et avaient des chansons à proposer.Ils ont un riff efficace et bien senti, qui fait déhancher les plus timides. Car c’est ça, les Rolling Stones. Pas vraiment dans les subtilités, on est dans le pure « sex, drugs & rock'n'roll », baby. Citons le torride Brown sugar (enregistré en deux prises), sans oublier l’ambigu Bitch. On retrouve aussi l’excellent Sister Morphine, ainsi que You gotta move, qui nous emmène grâce à un son blues virevoltant. On est surpris par Moonlight Mile, et attendris par I got the blues, que Jagger écrit après sa séparation de Marianne Faithfull. Ketih Richard le décrit comme « un ado amouraché quand il pensait à elle ».Y aurait-il un cœur tendre sous le cuir ? Keith Richard nous confiera aussi qu’il n’a jamais tellement apprécié le fait d’être une star. Pour quelle raison ?Le blabla.Car les Rolling Stones sont de vrais rockers au sang chaud, à la braguette bouillonnante, et aux doigts de génie:ils détestent les charabias promotionnels. Alors, trêve de parole, faisons-leur honneur,et allons planer encore une fois sur les ondes du mythique Sticky Fingers.Vous pouvez pleurnicher sur votre sort ou vous laissez transporter. Car une chose est sûre : It’s not only rock n’ roll bébé, c’est tout un état d’esprit.