Goûts funèbres

Frédéric Cogno

Ma salive valsait sans savoir s'avilir,

S'enivrait de nausées dans le chrome des squares,

Aux trois temps, pas lissés, des rancoeurs, pour rancir,

Les salaisons lustrées dont je purgeais le soir. 

Je courtisais l'étoile et pour la retenir,

Mon sort suçait son sein où suintaient des mangeoires,

Astre flottant au fiel dans un sirop zéphyr,

L'albumine galbée, elle gavait des bougeoirs.

 

Sur fond de musc en ut, nous dansions aminés,

Sa vulve en eau vive vers mon âme évidée

Nimbait un fumet noir de hiboux en chaleur.

 

Je portais l'océan sous mon purin de fièvre,

Son tison rougeoyait dans les embruns genièvres

Quand de baies en baisers j'eus son goût de l'horreur....

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