Graines de chien

Möly

Toujours la même rengaine, le même flingue qu'on dégaine
Qu'on pointe droit sur mon coeur,
C'est le même repas qu'on me sert, de l'entrée au dessert
Ces plats indigestes qui m'écoeurent.
Je compte plus le nombre de fois où j'ai renconstruit mon coeur,
Et vomis mon ivresse à la geule de ma tristesse.


J'vous trimballe avec moi, un fardeau dans mon sac à dos
Et je traîne mes émois, bouteille de vin dans l'sac à main
Je laisse ma trace dans les impasses de vos vies,
A défaut de vous faire vraiment envie.
Et je pars combler la mienne dans les rues la nuit,
Pour tenter ma chance et donner un sens à mon existence.

De sympathique à pathétique il n'y a parfois qu'un pas
Et je suis adepte des faux pas,
Je tombe toujours du mauvais côté, les tripes sur le pavé
Moi qui rejette les faux semblants,
Ma vie est le semblant d'une réalité,
Le coeur à sec dans des soirées bien arrosées.

Graines de chien,
Je n'ai pourtant rien contre ces pauvres animaux
Puisqu'ils sont peut-être des bêtes,
Mais eux sont rarement malhonnêtes.
Graines de chien,
Quand même, parce que ça sonne bien, parce que ça sonne sale
Et que ce n'est pas le bien mais plutôt tout le mal
Que je veux vous cracher au visage.

Moi je plante pas des couteaux dans le dos,
Je suis crue et cash, mais je ne suis pas une connasse lâche
Je ne fais rien "pour de faux", même si j'ai bien d'autres défauts
Je vomis la lâcheté autant que mes lendemains de soirée
La malhonnêteté est la plus moche des vulgarités.
Penses-y la prochaine fois que tu te vois dans le miroir
Et que t'as en face de toi ta tête de connard!

Graines de vaurien,
Finalement, vous ne valez rien;
Pas plus, pas moins que tous ces samedis soirs
Passés à boire.
Graines de vaurien,
Non, vous ne valez pas la peine,
Vous ne méritez ni mon amour, ni ma haine

Bande de graines qui s'égrènent dans ma vie,
Gangrènent mon coeur et ses envies,
Vous êtes la mauvaise herbe nourrie à l'égoïsme,
Un pot pourri de lâcheté et c'est qu'un euphémisme

Vous êtes les mauvaises graines qui sèment
le vent et la tempête,
Bien présents mais malhonnêtes.
Il est maintenant grand temps que je bitume mon coeur,
J'préfère le bruit de la mer mais comme vous m'faites horreur,
A défaut d'oxygène, j'éviterais les erreurs.



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