Grande marée

Patrick Gonzalez

tableau Edward Hopper

Quand la grande marée glisse sous le corsage,
que mes mains assoiffées partent en pèlerinage,
tes jolis seins dressés m'invitent à ce voyage,
et m'obligent à promettre, de ne pas être sage.

Lorsqu'à ta nuque offerte, sous les cheveux de soie,
à mes lèvres en fête, à ma bouche sans voix,
à ton cou frémissant, quand ta tête s'incline,
ce parfum enivrant, coule à ta chair divine.

Quand aux draps de pénombre, mes bras autour de toi,
accrochés l'un à l'autre, cœurs cognant, immobiles,
baiser lourd, envoutant, court à ta langue agile,
je divague, je sombre, je suis toi, tu es moi.

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