Grey Power

           2021 en France. La Covid 19 continue de faire son nid douillet devant des énarques impuissants. D'ailleurs, les gouvernés comprennent de moins en moins les décisions prisent, et le manque de visibilité au delà de 15 jours n'aide pas.

    Pourtant, une constante semble être le fil conducteur de leur politique (âneries): Les boomers.

             Je sens le shitstorm arrivé mais maintenant que je me suis lancé, autant aller jusqu'au bout. Depuis le début de l'apocalypse sanitaire mais surtout économique et psychologique, je les vois partout. Entrain de serrer des mains ou de claquer des bises avec le masque au menton. Comme disait l'ami Jacques (rendons à César...), ça m'en bouscule une sans toucher l'autre. Ce qui m'embête plus, c'est que les décisions prises, et toutes les privations de liberté qui s'en accompagnent, sont justement pour les protéger eux. Eux sont environ 13000000 (chiffres Insee 2019). Sur 67000000. Donc, 54000000 de français sont privés de leurs libertés élémentaires pour protéger 13000000 de personnes qui n'en ont strictement rien à battre. 
 
              On pourra noter d'ailleurs que, toujours selon l'Insee, le nombre de jeunes scolarisés est de 15000000. Soit un ratio assez proche. Mais voilà, sur ces jeunes beaucoup ne sont pas en âge de voter, et ceux qui le sont ne sont pas très intéressés par la chose politique. Ils ont compris depuis longtemps qu'ils étaient le dindon de la farce. Aucun poids politique, une scolarité de plus en plus longue pour un métier pas terrible avec des salaires qui s'approchent plus de pourboires. En plus, en ces temps troublés, ils doivent sacrifier leur scolarité, leur entrée dans le monde professionnel et leurs loisirs. Comment ne pas faire un parallèle entre les fêtes dénoncées par toute notre presse people et les manifestations de boomers pour leurs retraites.

          Nous pouvons aussi parler des actifs du privé qui, via le chômage partiel, se sont vus amputés de 20% de leur salaire ou des employeurs serrants les fesses au moment de payer l' URSSAF, alors que ces mêmes boomers n'ont vu aucune amputation sur leur retraite, au même titre qu'ils ont refusé l'ALIGNEMENT de leur CSG sur celle des actifs. Les employés de commerce connaissent bien ces boomers, se précipitant à l'ouverture ou la fermeture du dit commerce, tel un russe avec son ticket de rationnement.

           Notons aussi que le boomer a cette fâcheuse tendance à te prendre pour un âne parce que lui, il a tout vu il a tout vécu (comprenez Mai 68 et les 30 glorieuses). Il affiche son mépris tel un étendard avec des remarques dont il a le secret:

- Oui mais moi je n'étais pas aux 35H. Ma préférée. Celle du bourrin qui n'a toujours pas compris que l'employé pouvait travailler plus que 35H sans se faire fouetter. Qu'il s'agit d'une durée légale du déclenchement des heures supplémentaires et non d'une durée effective.

- J'ai cotisé toute ma vie pour ma retraite. Bah non, à ta naissance, on t'a mis un système en or entre les mains: le retraite par répartition. Tu as cotisé pour tes parents (après la seconde guerre, ça ne leur a pas coûté bien cher). Aujourd'hui, ce sont tes enfants qui cotisent pour toi. Donc un peu de respect pour les jeunes qui te remplissent ton frigo.

- De mon temps... je vous laisse compléter mais ce qui suit est rarement plus intelligent que la remarque du tonton facho fumé comme un jambon un soir de réveillon. De ton temps, il y avait le sexe sans latex.

        Cette génération a été les enfants gâtés de la France: le sexe  débridé, les drogues, le plein emploi, un pouvoir d'achat important, un immobilier abordable, un ascenseur social même sans diplôme. Aujourd'hui, ces mêmes personnes au pouvoir interdisent tout, veulent se mêler du moindre aspect de la vie des autres et donnent des leçons à la terre entière, là où leur devise était: il est interdit d'interdire. On peut noter aussi le côté répressif décontracté à mettre en parallèle avec le CRS SS.

         Autant d'indécence jetée aux visages des jeunes, récupérants un monde en ruine, et devants trouvés leur place face à des boomers ne voulant rien céder.