Hirondelle passagère.

disarmonia

D'une faille, des perles salées parcourent ce visage devenu livide. Alors j'essuie en silence cet écart. La peine reste présente, que Dieu me l'enlève, qu'il me soutire mon âme s'il le faut. Souffle parcourant mon corps, je partage avec mon miroir l'ombre de ce que je ressens. Il est l'identique de mes pensées, les similitudes nous parcourent. Devrais-je avoir peur ? Et je remarque le nuage d'un ciel. Une hirondelle ; symbole de la vie après la mort chez les égyptiens, elle est signe d'une liberté incomparable en nos jours. Que serions-nous sans ces symboles d'espérance ? Je parcours cette plaine fleurie du bout des doigts tout en regardant ce si beau nuage. Ne t'en vas pas, tu es signe de l'émerveillement que je n'ai jamais eu, une chose qui m'époustoufle... Sentiment exceptionnel, tout se termine par ma maladresse. Curieuse de savoir quelle était ce que je touchais comme fleur au moment présent, j'ai perdu le nuage, je me suis perdue avec.

« De son bonheur, nous trouvons que l'ombre de celui-ci. »

Certain seraient mécontent de mes mots, d'autres approuveraient. Qui suis-je pour écrire de telles choses ? Je ne peux prétendre certifier ceci. Perte d'espoir, tu es là. Ferme-moi ta porte, je suis bien trop jeune pour m'ouvrir à de telles pensées. L'insouciance me perd, comme j'ai perdu la joie il y a bien longtemps. Plaine traversée, je me retrouve au beau milieu d'une route à impression sans fin. Alors subitement, je cours. Je cours comme du temps où je n'avais à me soucier du nombre de kilomètres parcourus. Puis, membres faibles, ils me délaissent. Genoux à terre, je suis tombée dans l'antre de mon espoir perdu sur cette route qui me fait penser à la vie.

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