Hommes

nomade

Mon souffle se fait court, je les vois face à face

Leurs yeux sont des miroirs reflétant une envie,

L’un reste immobile comme cloué sur place

Quand l’autre de sa main vient frôler l’interdit…

 

La bouche qui se pose sur la poitrine nue

Est avide et voudrait oser l’inadmissible,

Mais c’est avec douceur qu’il goûte, l’air ému

Cette peau d’homme offerte à ce rêve possible…

 

Il glisse un doigt gourmand entre les lèvres humides

Violant cet endroit chaud promis à d’autres jeux,

Puis avec volupté son corps qui se décide

Fait le geste qui va les lier amoureux…

 

Dévêtus, étendus brisant tous leurs tabous

Ils mêlent avec passion cette fusion charnelle,

Et quand l’un le pénètre, l’autre sur lui se noue !

Qui peut dire qu’aimer doit être « il » ou « elle »…

 

Je ne m’attendais pas à découvrir ainsi

Cette part prohibée à mon regard profane,

Mais si je suis troublée de voir ces deux amis

C’est plus pour cette force que je sens en leur âme…

 

Et moi qui les connais, et les ai en estime

Je vais discrètement les laissant endormis,

De nos jours, homme ou femme, il n’y a pas de crime

L’important est d’avoir trouvé son paradis…

 

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