Humain

Patrick Gonzalez

C'est sûr, qu'à cette allure je vais droit dans le mur.

On me l'a pourtant dit qu'ici-bas rien ne dure,

que tout ce que j'écris, le temps me le rature,

la vie coule de moi, d'innombrables blessures.


De vérités coupables, déguisées en destin,

redoutables pensées, oubliées aux chemins.

Éternels amours, envolés au matin,

rires et larmes mêlées comme alcool de grain.


Le sable et la poussière entre début et fin,

à la sombre lumière, aux fantômes des miens.

De jungles et de déserts, où le monde s'étend,

tant de rêves furieux, balayés par les vents .


Cette vie de métal, appuyée sur ma tempe,

quand bat la veine bleue d'Abel ou de Caïn. 

Le futur incertain qui chaque nuit me hante,

ce monde dérisoire où je rime sans fin.




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