Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, je n'ai pas sommeil

Il est grand temps d'aller s'coucher

Mais tout ce bruit m'tient éveillé

Les locomotives diesel se réchauffent

Je n'trouve plus le bouton off

Dans la ville y'en a jamais eu

Je fais appelle à ma vertu

Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, je n'ai pas sommeil

J'ai plus l'envie d'aller m'coucher

Ce poème sait, au bruit il est dédié

Et ça résonne, encore et en coeur encore

Les voitures prennent la relève

Pendant c'temps là, la France se lève

En écoutant la musique dans l'transistor

Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, je n'ai pas sommeil

J'ai dormi toute la nuit les yeux ouverts

Avec ce bruit au p'tit matin voici ces vers

Les frêts ont roulé toute la nuit

Le r.e.r. conduit les moutons aux pâturages

Pendant c'temps dans mon encre je nage

Pour ficeller des mots lillois vers l'infini

Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, je n'ai pas sommeil

J'entends encore chanter la campagne

Grâce aux oiseaux, le long des fleurs sauvages

Ici ce sont les trains et les voitures qui chantent

Pour preuve, cette encre n'est plus si lente

Absorbée par le bruit de cette harmonie

La ville résonne avec le mot poésie

Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, je n'ai pas sommeil

Ce sont les trains qui dictent les lois

Pendant c'temps là, en moi j'ai foi

Mot "i", "v", et toujours début, parfois allongé

C'est à ma campagne que j'suis entrain d'penser

C'est pas qu'elle me manque, juste son calme

Elle avait ce don d'apaiser mon âme

Il est 6h, Lille se réveille

Il est 6h, je n'ai pas sommeil

J'étais bel et bien à mi-ch'min

Entre une île et un centre ville, hein...

Maintenant j'suis r'tombé sur Terre

Tant qu'y'a d'la vie y'a d'l'espoir, enfin j'espère

J'vois la poésie et l'béton faire la paire

Quand la nostalgie me gagne j'écris, et la couleur c'est vert