Il est un marin

marishla

Il est un marin sans navire, sans sextant

Qui jouit de chaque port, même mer absente

Nul goût de décors de charme, d’opalescente

Peau, les coques tremblent sous ses doigts palpitants

Sachant polir en maîtres ! Ne restent de bois

Ni son cor de chasseur, ni sa fleur au fusil

Devant les voiles d’un bateau rond favori

Ou les galères de conquêtes d’autrefois.

Tel l’homme de marine, dès qu’il est en rade

Là où femmes l’attendent se croyant préférées,

Aux lieux où son labeur l’entraine, vont donner

Ce complément d’amour en longues embrassades.

Le voyage fini, retour au point du nom

Qui rime avec son âme ou plutôt son esprit,

La belle histoire se fond aux maux d’un manuscrit

Et plonge aux abîmes, confins de dépression...

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