Il ne s'écrit pas sans L

James Px.

Chronique d'en haut
D'une confluence

Sur moi les griffes de la nuit
Un aven
Un long silence
Un refuge d'écorce
Des murmures
Cinq phalanges
Cinq vers à soi
Lacéré
À même le plancher
Je suis une arme
Sur le pied de guerre
Et je perds
La bataille
Inévitablement

La forêt a pris feu
Les branches sont hors-la-loi
L'amphitryon a été dévoré
L'ouvrage dévasté
Ma monture s'enfuit
Et mes yeux s'ouvrent
Au moment précis où
Orgiaque et ailleurs
Ont réussi à arrêter les minutes
Les ombres de la mélancolie
Toutes celles qui ont dormi
Tant de fois du côté gauche
De mes saintes solitudes

Il ne s'écrit pas sans l

Le phénomène émerge par l'iris
L'ébullition est ce passage étroit
D'une série consécutive de regards
Qui recherchent l'horizontalité
Du sol qui est toujours une option
Du lit qui obsède
La verticalité
D'un mur entrouvert
Sur une veine écarlate

Réduire son champ de bataille
Pour être face à face
Un duel à l'origine
Bordé de musique et de bruit
Montrer le silence
Pour oxygéner la rumeur
Mélodieuse et rythmée
Un vent qui vient de tes seins affolés
Par la pression artérielle

Avant l'impact te voir rougir
Entre les draps de soie
Commencer l'ascension
Du mont de vénus
Dénudé de ses ombrages
Son sommet couronné
De sueurs et d'endorphines
Caillé de métaphores humides

Tout de moi
Mains multiples
Désir
Langues
Psaumes et chants de prières
Putain mon dieu
Qu'est-ce que tu me fais
Oui

À l'instant imprécis
Donne moi
La cornée
À la texture tendre
Dans un moment indescriptible
Ça se dilate
Au bord extrême de tes lèvres
Jusqu'à ce que le diaphragme
Brise les baisers
Au grand étonnement de ma force
Soudain tout explose
Tu m'as tout cédé
Tout se termine

Nous sommes surpris par un amas de rires
Une tendresse pressante
Une douche
Le feu a rendu son jugement
Et un rêve bleu
Très similaire
À l'aube qui approche


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