Immersion totale, involontaire

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Elle n'était pas calme ce jour-là, elle était transparente, translucide comme les dernières bulles d'air qui s'échappaient de sa bouche. Le savon était sauvage, des vagues avaient remplacé la mousse, dans le fond, rien ne semblait possible, sauf à y rester complètement immobile, inerte, les yeux ouverts vers la lumière, le blanc du plafond.

L'eau du bain, l'accumulation de plusieurs douches froides avait déjà tiédi son corps, alors même que la puissance de la vie affrontait son pire cauchemar, supprimer la folie greffée à son existence.

Le miroir, jamais au rendez-vous d'une joie communicative, brisé par un ouragan, laissa le sang se mêler à l'eau du bain.

Ce jour-là, elle n'était pas calme, la couleur de son ivresse a désarmé sa main, réarmé les poumons de sa bambine, restée aussi loin, du trop-plein. Le sang était chaud, la porte était restée ouverte, muette comme l'avenir, le sol était une marre d'eau, la baignoire sabot, un lieu de sacrifices, où la douleur n'a pu faire son office.

Aujourd'hui elle ne prend que des douches, son esprit est resté salin, à sa mère cauchemar, elle a rajouté des océans d'espoirs.

                                                                  Dimir-na.