Incidences..;( 987 )
Jean Marc Frelier
Non-sens...(4)
Ma cachottière
petite verrue
tes yeux vairons
l'hydre infinie
de têtes obtuses
en plots d'amarres
froisser l'haleine
de tes ovins
sous le mercure
des bras qui gèlent
tout près des portes
aux tissus d'or
là où peluchent
les lions du ciel
dans des cohues
de soies bannies
ma fleuve
au nez de mousse
tes maints lainières
s'arriment aux rives
des cocons chauds
où s'agglutinent
mille et une
buées noires
quoi que leurs
soleils veules
aboient sur
ton passage
surtout
n'éteins rien
de ton pas étincelant
qui m'essaime
ma perle ambrée
eau vol de gris
ton front s'allure
très loin débord
l'ailleurs est d'où
“ d'enlassement “
près des fées folles
mères elles aussi
la peur dessine
l'éther qui s'ouvre
entre les marnes
de préaux vides
lignés de sels
et d'ancres fines
dont les fanaux
déchirent mes nuits
de dévotion
entre totems
et pleines éclipses
ma jungle poupée
aux mitaines à nu
là se réverbérent
sur les quais balayés
de contre-jour
toujours plus longs
toujours plus sombres
des arcs de chiffon
aux angles froids
mes bras absents
t'y auraient pu porter
même mes doigts
te coudre - moi qui
ne connais rien aux points -
un semblant
de manteau d'hiver
qui t'aurait duré
j'en suis certain
toute la saison
des anges
et de ce pas grand-chose
inutile
nous aurions fait
un vrai festin
de lumière
dans cet Océan
d'infiniment noir...
jean-marc frelier 07/08/2017 (ev)
“ à ciel ouvert “
copyright exclusif
Dédicace : M. Ossip Mandelstam
Que dire après ce commentaire élogieux de Julien. Je ne peux qu'approuver.
· Il y a plus de 7 ans ·nilo
Quelle gifle ! Je pense à Rimbaud en vous lisant comme dans "Mes petites amoureuses" Vos mots flamboient comme des torches. Vous disloquez les corps, vous les rendez difformes, sublimes, monstrueux. Il faut avoir absorbé toutes les couleurs de la langue, chacune de ses nuances pour faire ce que vous faites là. Bravo !
· Il y a plus de 7 ans ·Julien Darowski
d'une extrême liberté sur fond de gravité l'oeil toujours rivé sur l'intensité un texte qui cherche à éviter les deux pièges habituels de l'écriture : la banalité et la fluctuation quant à Rainbow je ne crois pas qu'il ait grand chose à redouter de mes pages mais votre comparaison rend quelque part votre commentaire bouleversant et pour ça je vous en remercie chaleureusement Julien...
· Il y a plus de 7 ans ·Jean Marc Frelier