Inspire. Expire.

Combien de fois j'ai eu mal au coeur et douté de toute ? Combien de fois ai-je eu peur de mon passé et de mon présent ?

Vivre dans un mauvais contexte ça nous bousille. En tant qu'individu, plus que n'importe quoi. Il y a tant que j'ai perdu. Tant à perdre, encore, parce que c'est comme ça la vie. On ne choisi pas où on naît et on doit assumer plus de 18 ans de galère que nous ont laissé nos parents, les séquelles et traumatismes parfois à assumer toute notre vie.

J'aimerais me dire que c'est fini et que l'air que je respire est pur maintenant. Mais ce serait me mentir à moi-même.

J'étudie pour m'assurer un avenir. Je dessine et lis pour m'aérer l'esprit.

Parfois je repense au passé et je pleure. Je suis très sensible, j'ai besoin d'être soutenue car mes bras sont très frêles. J'essaie d'être forte mais je suis à un stade de ma vie où je ne peux pas l'être.

Je suis une femme fantôme, on m'a volé mon présent et une certaine partie de mon avenir. Mais j'assume le changement, j'assume de parfois pleurer et d'être fragile.

Ce n'est pas être laid que d'avoir besoin d'aide et d'amour.  Ce n'est pas être un monstre que de se planter, parfois, quand on souffre, on a besoin d'erreurs pour renaître.

Chacune de mes blessures, physiques et mentales, me crient que je veux m'en sortir.

Expire. Inspire.

Je t'aime. Je t'ai aimé. Je t'aimerai.

Expire. Inspire.

Je suis désolée pour toute cette souffrance, je suis désolée pour être trop faible alors que je voulais seulement aider.

Je vois mes propres faiblesses et en ce moment, j'ai du mal. Mais je serai forte à nouveau, pour moi, pour les autres.

La force, c'est la vitalité. C'est l'amour, la compassion.

Sois forte aussi. 

Je pense à toi, toujours en positif.

Je suis à terre, j'ai du mal à respirer, mais je me fabrique de grandes ailes. Pas pour voler dans le ciel, mais pour voler sur terre.

Ce que je suis, ce que j'ai été, ce que je serai a toujours été beau à sa façon. Maintenant, je sais que je peux me faire confiance et m'exprimer.

Dire que j'ai mal. Pour enfin aller bien.

Ce soir j'ai mal. Demain, cependant, ça ira.

J'utilise enfin ma propre force sur moi pour mener mes rêves à bien.