Invisible meurtrier
dentelles-rebelles
Le danger invisible m'empêche d'avancer
Il a bloqué mon esprit, juste actionné le mode survie.
Il est redoutable d'invisibilité et se moque de notre société
De nos richesses, de notre couleur de peau
De nos pensées, de notre bravoure ou de notre stupidité
Il ne fait pas de tri, et avance sournoisement
La politique l'ignore et ce déni nous tue.
Un peu plus chaque jour, minute après minute
Les cadavres s'empilent, les souffrances s'endurent
Les marques de son passage resteront gravées à jamais
Mais la conscience ne s'éveille pourtant pas.
On négocie, on comptabilise, on évalue
On calcule la marge et les statistiques
La vie continue et continuera
Dans cette absurdité et ces sacrifiés
Avec ces autres invisibles qui affrontent le danger,
Tous les jours, juste pour manger
(des héros ? Non juste des gens qui font leur boulot,
Juste des gens qui ont encore une âme, juste des non déshumanisés...)
Avec ces mères que l'on déchire
Pour que leur progénitures ne perdent pas pieds,
(enfin elles croient ces idées qui contiennent la masse)
Avec ces enfants qu'on envoie au-devant
Pour faire tourner la société, pour pouvoir manger ou juste pour le pouvoir
Sacrifier la génération de demain, pour celle d'hier ?
Ou juste avancer sans se retourner
Compter sur les autres ? Et en qui ?
Puisqu'on n'est sûr de rien ni de personne
Puisque l'invisible meurtrier peut être partout, en n'importe qui
Même nos amis, amants, ou famille...
Comment avancer à l'aveugle
Comment démêler le vrai du faux
Comment faire...
On tâtonne, on raisonne, on se grille
Les connectiques tiquent
Et les accès s'effacent...
On lâche les chiens, ils auront le droit bientôt à la grande promenade,
Et puis s'ils ont compris les consignes pourront courir sans laisse....
Mais pour leur bien on les suivra a distance.
Pucés, tracés, pour leur bien on pourra les traquer.
Jusqu'où? Jusqu'à quand?
Où s'arrêtent et où finissent les libertés ?
Puisque les autres envahissent mon espace, envahissent ma zone sécuritaire avec leurs gestes irrationnels....
Pas d'endroit où m'échapper.
On me dit de me calmer.
On me dit que je suis en sécurité.
On me dit aussi qu'on a aucune certitude...
Alors suis-je en plein cauchemar ou je suis doucement en train de glisser dans la folie ?
La vie reprend, tout le monde est content.
Pourquoi ai-je l'estomac noué, les tempes en feux et le dos écrabouillé ?
Pourquoi cette intuition de terreur qui revient ?
Et on me dit, comme lorsque j'étais enfant : "Arrête d'avoir peur. Il n'y a rien sous ton lit. Il n'y a rien de dehors. Le cauchemar est fini..."
Mais toi tu sais dans ton esprit d'enfants que le monstre rode toujours et qu'il sera là demain.
Et que maintenant que tu as grandi, tu sais aussi que plus personne ne te protégera.
voilà un texte qui me touche beaucoup. Il s'agit bien d'une envolée lyrique, j'entends un cri "non mutilé" Oui jusqu'où et pour combien de temps? Tu nous parles de la meute des humains : les carnivores. Blessures enveloppées de mots vides – aussi morts qu’un néant. C'est ça le combat, se sentir seule et j’entends. J'aime tes mots, ils sont en "urgence" en "flamme" s'accrochant à des phrases maculées de frayeur, de peur du vide et surtout du viol de son être, de son âme.
· Il y a plus de 4 ans ·je te cite : "L'invisible, meurtrier sans discernement, partout et nulle part à la fois. "Ou juste avancer sans se retourner.
Compter sur les autres ? Et en qui ?" je connais bien aussi. "Tous les jours, juste pour manger
(des héros ? Non juste des gens qui font leur boulot,
juste des gens qui ont encore une âme, juste des non déshumanisés...) " Les non déshumanisés, j'aime cette expression, la fantomatique peur. Tu nous conduis au vif, à vif. Ça sonne, ça raisonne. "
Texte magnifique, qui aurait avantage à être relu et republié. Quelques petites fautes orthographiques ici et là (de toute manière on en fait tous) - Une cadence qui trébuche parfois, comme "une chute… puis on se relève et on poursuit la course. Je te fais ce que j'appelle une tentative de critique constructive. Je te paraphrase pour mieux exprimer comment ce texte me colle à la peau.
oui toute petite on nous rassure par des mots-stéréotypés. Et plus grande, c'est l'affreux qui rapplique…. mais plus personne autour - que soi. Bon, je vais conclure sinon tu vas être saturée par mes propos. Une bonne soirée encore et surtout j'aime ce texte, et je te découvre à la fois, cool non :) A+
suemai
Merci beaucoup pour la critique constructive. C'est très intéressant.
· Il y a plus de 4 ans ·Je le reconnais je suis une handicapée de l orthographe a qui on a dit toi tu ne seras jamais littéraire... ;) Je me relie beaucoup. Mais j apprécie qu on m'aide à progresser sur ce point. J en ai repéré quelques unes du coup. Je vais corriger.
J ai appris tout de même depuis 3 ans que j ecris de temps en temps que les émotions apportent du rythme.
Les images aussi. Donc je vois et je ressens les mots et leur musique.
Je te remercie grandement d'avoir pris le temps de faire cette analyse de texte. :)
Une belle soirée a toi.
dentelles-rebelles
Merci beaucoup pour la critique constructive. C'est très intéressant.
· Il y a plus de 4 ans ·Je le reconnais je suis une handicapée de l orthographe a qui on a dit toi tu ne seras jamais littéraire... ;) Je me relie beaucoup. Mais j apprécie qu on m'aide à progresser sur ce point. J en ai repéré quelques unes du coup. Je vais corriger.
J ai appris tout de même depuis 3 ans que j ecris de temps en temps que les émotions apportent du rythme.
Les images aussi. Donc je vois et je ressens les mots et leur musique.
Je te remercie grandement d'avoir pris le temps de faire cette analyse de texte. :)
Une belle soirée a toi.
dentelles-rebelles
j'oubliais, j'ai lu ce texte au second degré, quoiqu'adressé à ce virus qui sème désolation, autre chose s'exprime du même coup ++
· Il y a plus de 4 ans ·suemai
Oui c est mon ressenti sur l'anarchie environnante à un moment T
· Il y a plus de 4 ans ·dentelles-rebelles
triste mais beau texte pour un coup de coeur
· Il y a plus de 4 ans ·ellaine
Merci. L'actualité n était pas très gaie...
· Il y a plus de 4 ans ·dentelles-rebelles