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4.6
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820
vers libres
j'écris comme j'ai cris, à en avoir assez de ne pas pouvoir dire ce qui pèse en dedans j'ai cris de trop me taire, lèvres sèches bouche bée, comme tout un chacun, comme nous tous en passant trop souvent. J'entends les murs de nos frontières qui montent, notre silence complice et profond qui les fonde, j'entends des pas pressés nombreux qui nous arrivent bras tendus amputés par nos belles esquives, un brouhaha, je tends l'oreille aux loups, je n'ai cris qu'en dedans pour tous les naufragés qui coulent au grand large, avec ceux des chemins qui trouvent nos grilles devant leur espoir impossible, malgré tout leur courage indigné… J'entends des yeux qui prient et se perdent vers l'autre, des rides qui se creusent par des vies lacérées, j'entends haine et rejet en couple qui se vautrent, outrageusement drapés de nobles et belles pensées, estampillées j'entends votre morale, vos dieux et vos idoles, tous ces quotas humains que vous déterminez, ce monde qui cumule, cet autre qu'on isole ailleurs ou sous nos pieds, sdf, étrangers effacés j'ai cris en corps, sous la peau, tatouée en dedans, de tout ce que l'on sait et du peu qu'on en fait, de cette évolution petites mains grandes dents l'appétit mal placé, sans partager les mets oui ! mais… je vois les cris des âmes en flots se retirer aux pages arrachées du livre de l'histoire, négations pratiquées, plus de leçon à tirer, je vois la destinée qui attaque son pain noir, sous peu il sera tard, la terre geint et pleure dans la nuit étoilée, il fait froid dans son lit aux draps béton armé, elle a la fièvre et tremble sous nos coups répétés se retrouve mourante exsangue d'être pillée, à l'excès. j'entends tant de blessures que l'on laisse pourrir pendant que par ici j'entends chanter et rire, baiser, boire et manger, vivants faire les morts et à le faire si bien en causer plus encore sans remords, j'ai cris en dedans comme on se parle seul, dans le silence pesant d 'une faute partagée qui couvre la mémoire d'un coupable linceul à l'enterrement prévu de notre humanité, et je t'entends j'entends, que le soleil est offert gracieusement que la graine prend racine par l'eau venue du ciel que le vent sans frontière, court en terre, librement, que le train de la Vie peut se passer de sentinelle humaine fais leur croire au réveil avant la grande nuit change le devenir face à ce jour qui tombe réveille les consciences et donne leur l'envie de construire un possible renaissant d'outre tombe parle leur d'un autre monde, dis leur une autre ronde, une seule, une autre danse, sans dire on efface tout dis leur qu'on recommence, que l'homme soit pour l'homme enfin un loup qui panse et que du cœur aux mains il oublie la dépense qu'il trouve le sens du cœur au cœur d'une renaissance avant que ne meure le dernier enfant
"Que l'Homme soit pour l'Homme enfin un loup qui panse" Et que cesse la haine et ses peurs! Superbe!
· Il y a presque 9 ans ·Colette Bonnet Seigue
s'il pouvait retrouver le sens...oui
· Il y a presque 9 ans ·merci de ton passage Colette
nessim
C'est beau, avec des mots simples, c'est beau !
· Il y a presque 9 ans ·Vous tentez sans aucun doute depuis plus longtemps que moi (je suis une bleue!!)
Moi, je m'emberlificote à compter les pieds, je m'emmêle les pinceaux dans des rimes et je n'arrive pas à dire ce que je voulais vraiment dire.
julia-rolin
Merci Julia, oui j'essaye d'écrire simplement, et effectivement cela fait très longtemps:-) pour les pieds c'est une musique qui s'installe au moment de poser les mots, cela vient avec le temps je pense, en tout cas merci à vous de vous être arrêté sur ceux la, je vais aller vous lire;..au plaisir
· Il y a presque 9 ans ·nessim