J’ai tué un flic…

Je conduisais coll, mon scool bus, quand un motard arriva comme une balle me percuter. Son pote suivait avec une autre moto. Il allah secourir son copain, (non il n'était pas musulman, pourquoi ?) qui avait chuté après le choc et glissé sur la chaussée cirée. Puis il revint vers moi en me braquant avec une arme de poing comme si, j'y étais pour quelque chose. On me rentre dedans à moto, on se casse la gueule, je ne vois pas ce qu'il y a de répréhensible contre moi, je ne vois là, que des circonstances physiques tout à fait normales, je suis motard également et n'en suis pas à ma première gamelle.

Mais la situation se compliquait, déjà à cause de l'arme à feu et aussi quand le motard banalisé me montra ces papiers de flic. Aie ! Ça se corsait dirait un Corse ! On peut dire que ce n'était pas mon jour de chance, on me rentre dedans et il faut que ce soit une patrouille de motards sur des moto-bécasses d'usines qui soit des poulets.

Ceci dit le flic valide s'occupa de tout, pompiers, autres flics, de partout et je me retrouvais, en moins de temps que de l'écrire, en garde à vue, efficace le flic valide, interrogé par des inspecteurs en civil, énervés, comme mon nom, car les nouvelles de leur collègue n'étaient pas bonnes. « Risque vital engagé. » Il avait pris le guidon de sa bécane dans le ventre et cela lui restait sur l'estomac. Il décéda avant d'arriver à l'hosto, le con ! On peut dire qu'il y a des gens qui ont la méchanceté chevillée au corps. J'étais dans la merde.

On était en plein « Vigie Pirate » de là, à me prendre pour un pirate, faut pas déconner, quand même ! Non, les flics me prirent pour un terroriste, c'est pire ! Cellule d'isolement avec plein d'autres dedans. Qui ne sont pas comme moi, car ils semblent contents d'être là, ils plaisantent entre eux, font les fiers, beaucoup de bravaches certainement, mais contrairement à moi, ils n'ont pas peur. Des fois, ils hurlent des termes du 93 que je ne comprends même pas. En fait, je suis dans un milieu d'autant plus hostile et étranger que les autres y semblent à l'aise et chez eux.

A vrai dire, je ne comprends rien, je suis en état de choc et les sons me proviennent dans un brouillard si dense qu'on n'entend goutte, par contre on y voit bien, il est étrange ce brouillard, c'est un drôle de brouillard. Je ne sais pas comment, ils ont réussi à en faire entrer autant dans la cellule, je suis trempé d'humidité et je grelotte de soif ! Il faudrait que je boive un truc fort qui me ramène un peu dans le réel, qui me réveille de ce cauchemar.

Je me pince fort sans plus d'effet que de me faire mal, je ne me réveille pas. Aie ! Aie ! Aie !