J'aime pas choisir...

arkhaam

Ce matin, lorsque j'ai ouvert les yeux, elles étaient là toutes les deux, elles ne me regardaient pas, ne me prêtaient aucune attention mais, pourtant je savais, je savais qu'elles ne pensaient qu'à une chose que j'en choisisse une. Moi, je ne savais pas, mon envie d'elles avait du mal à prendre un sens. La blonde ou la brune? 
Elles ont toutes les deux bien des atouts en leur faveur, la brune, bien que plus petite, est forte, intense, délicieusement dangereuse. La blonde est toute en finesse et j'aime ce mélange ''doux, corsé'' qui la rend unique. Prendre les deux en même temps n'était pas concevable même si, je sais d'expérience, que c'est une plaisir tout particulier, alors je me suis assis sur le bord de mon lit et je les ai longuement regardées, elles ne bougeaient pas d'un millimètre, elles restaient allongées sans, toujours, nullement se préoccuper de moi et moi, ça commençait à m'agacer. 
Je me suis levé et j'ai quitté la pièce, je suis allé dans la cuisine me faire un café, cela m'éclaircirait les idées et m'aiderait, obligatoirement, à faire un choix, et pourtant, rien n'y a fait, mon envie n'avait fait que grandir mais ma capacité à faire un choix stagnait honteusement. Le pire c'est qu'avec ce qu'elles me coûtent, je ne devrais même pas me poser de questions et me débarrasser de celle qui me demande le moins. C'est la brune qui est la moins exigeante mais j'aime son côté garçon manqué, ce petit côté sûre d'elle qui la rend irrésistible mais la blonde et son charme si ''sophistiqué'' me fait craquer même si elle est excessivement chère. 
Je me suis revenu dans la chambre, je me suis planté devant elles et je les ais toisées, bien sur, aucune réaction de leur part ne se fit sentir et mon regard allait de l'une à l'autre, inlassablement, elles étaient en train de me rendre fou. Alors, j'ai cessé mon manège, j'ai tourné le dos à ces deux garces et j'ai quitté la pièce. En quelques secondes je venais de faire mon choix, ce ne serait aucune des deux. J'ai pris mon blouson et je suis sorti, dans la rue les gens me regardaient, se demandant sûrement ce que pouvait signifier ce large sourire qui traversait mon visage. Rien de bien compliquer en fait, cette fois c'était décidé, c'était sûr, certain et irrévocable; J'arrête de fumer.

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