Je suis raciste !

En fait, je n'ai jamais été raciste au sens strict du terme. Je n'en ai que peu de mérite, car ma réflexion s'étaye sur un principe simple et élémentaire. Personne ne choisit sa naissance, ni en lieu, ni en race, ni en culture, ni même en espèce. Un œuf de poisson donne un poissonet, un œuf d'humain, donne un bambin. Donc que je sois, blanc, noir, gris ou bicolore, quelle importance ? Que je sois un être humain ou une limace, quelle importance ? Même si, ici, la limace, m'embête un tantinet, car je suis un limacicide pour protéger les tomates sans défense de mon potager. De toute façon, je n'y peux rien, c'est ainsi et c'est tout !

Maintenant, j'ai une répulsion épidermique contre les belles-mères. Pourquoi ? Je n'en sais rien ! Etant moi-même marié, on m'a attribué d'office, une belle-mère. Mais là, n'est certainement pas l'origine de mon racisme ou de ma phobie contre les belles-mères, car la mienne est adorable et ne pourrait être retenue en rien, ici, pour décorer mes propos.

D'où me viendrait, alors, cette aversion ? Le psychisme humain est compliqué et si j'adore fouiller dans celui des autres, j'ai horreur de plonger les mains dans le mien. En l'occurrence, en tant que psychologue de formation, entre autre, car je suis aussi plombier, sans formation, d'où la raison des fuites, peut-être ? En tant que psychologue non clinicien donc, je prétends, sans aucune raison motivée objectivement, une aversion sans objet, en quelque sorte, qu'il faut éradiquer toutes les belles-mères de la Terre. En étant conciliant, je leur laisserais, à la rigueur, la liberté de coloniser d'autres planètes.

La chose reste assez facile, pas la colonisation du cosmos, non ! Mais l'éradication des belles-doches, elle ne mérite pas de prendre des armes blanches pour faire couler le sang rouge. Il y a plus simple.

Vous désirez, vous marier pour fonder une famille et faire des enfants.

Premièrement, rien ne vous y oblige ! On peut très bien, même si cela reste plus compliqué physiologiquement, réussir à faire des enfants hors mariage ! Le procédé reste inchangé. Revoir les notes de vos cours d'instruction sexuelle d'école primaire. Si vous n'avez pas été à l'école, observez les animaux, mais ne participez pas, vous-même, à leurs jeux. C'est mal pour l'éthique animale !

Maintenant, secondement, si votre culture, votre sensibilité, vos croyances, vous répugnent à agir sans l'assentiment sociale, sans la bénédiction des églises, sans la bise du Président et la main au cul de la serveuse, une autre astuce demeure !

Choisissez une promise orpheline de mère. Il y en a, même si, statistiquement, l'élue risque de ne plus être de la première jeunesse et de la première fraicheur. Elle, la vieille, la ménopausée, vous donnera des bébés dégénérés.

Maintenant, si vous ne voulez pas de mongolitos, car vous n'en avez jamais eu sur votre arbre généalofruitier, vous n'avez plus que la solution de retrouver l'arme blanche, écartée de tout à l'heure. Un simple couteau de cuisine insignifiant et inoffensif, à bout rond, peut faire l'affaire. Il vous suffira de cribler le corps, le visage, le bassin (ne vous acharnez pas inutilement sur les membres, c'est superfétatoire.) de la belle-mère de cent cinquante-quatre coups de couteaux à la minute pendant un quart d'heure, cela devrait suffire.

Evidemment, vous irez en prison, car la justice ne tient compte du statut de belle-mère que comme une circonstance atténuante à l'acte, qui reste malheureusement classé comme illicite. Nos Sociétés évoluent lentement dans ses dimensions morales. Qu'à cela ne tienne, tout révolutionnaire se doit au sacrifice suprême pour défendre sa juste cause. En prison, vous serez respectés pour votre geste salvateur, on viendra vous voir pour boire avidement vos conseils. On vous sollicitera pour que vous vous suppléiez à la lâcheté ordinaire, de tous ceux qui voudrait bien, mais qui n'osent pas bien. Vous serez un héros et le pays vous remerciera à titre posthume, car les mœurs évoluent plus lentement que déjà souligné plus haut, il faut suivre un peu et arrêter de me lire en diagonal, ça m'obliquerait un peu.

Voilà, je termine ici, je me suis suffisamment dévoilé, non ? Je ne vais, quand même, pas me mettre complètement à poil sur la place totalement publique, non ? Ce serait impudique et immorale, non ? Oui ? Ou oh ! Ouiiii ! Encore !

PS. Je mentais, j'aime toutes les belles-doches, même les moches !