Je suis sereine
lounchita
Ce matin en me réveillant, j’ai pensé à toi. Chose pas si rare. Sauf que cette fois, c’était avec délectation. J’avais un sentiment de satisfaction. Aucune frustration, pas d’agacement, plus de sentiment d’injustice. Cette fois, je suis sereine.
J’ai repensé à chacun des détails de notre dernière soirée ensemble.
D’abord la façon dont je t’ai attendu. Une soirée d’Halloween, tu ne pouvais pas t’empêcher de te joindre à une de ces soirées pathétiques où les gens boivent et se déguisent. Tu n’aurais pas été à cette soirée s’il n’y avait pas la promesse d’alcool à profusion. Avec ta façon de raconter ta minable vie, tu as bavé, à qui voulait l’entendre, que tu allais faire la fête. Tu as dit où tu allais, pensant rendre les autres envieux ou admiratifs. Ce n’était pas difficile pour moi de te trouver. Mais j’ai préféré t’attendre chez toi. Je n’ai pas non plus cherché où tu habitais puisque tu as aussi étalé à chacun ta situation personnelle et ta nouvelle adresse, comme une fierté grotesque. J’ai simplement attendu que tu rentres, bourré, comme chaque soirée. Quelqu’un t’a gentiment déposé chez toi tandis que je te guettais dans le noir, munie de ma caisse à outils. Ridiculement accoutré d’un costume de cowboy, tu as eu du mal à insérer les clefs dans la serrure et c’est juste au moment où tu as ouvert la porte que tu as senti un coup sur la nuque. Tu t’es affalé sur le pas de la porte et j’ai enfin pu rentrer en te trainant à l’intérieur.
Ensuite, il a fallu que je trouve la pièce idéale, le meuble auquel t’attacher. Ca n’a pas été très difficile. Je ne pouvais pas faire ça dans la chambre de ta fille. Je veux lui rendre service, mais pas la traumatiser ni éclabousser ses jouets roses Hello Kitty avec ton sang qui ne partira jamais totalement. Je ne me voyais pas non plus passer tu temps dans ta chambre avec son odeur pestilentielle, mélange de ta sueur, ton haleine et ta crasse. A cela se serait ajouté l’odeur de mon vomit. J’ai choisi au plus simple : le salon, la cuisine étant trop sale, à ton image.
Une fois la pièce définie, je suis passée au meuble. Là, ça n’a pas été une tache aisée aux vues du nombre de meubles que tu possèdes et surtout de leur résistance ! Il me fallait quelque chose de solide car tu allais forcément te débattre. J’ai opté pour une étagère. A ses montants, j’ai pu t’attacher solidement. Tu étais encore sous le choc et sous l’emprise de l’alcool donc tu n’as rien senti. Par contre, ton corps étais excessivement lourd et j’ai été obligée de te mettre contre moi avec toujours cette odeur de transpiration et ton haleine fétide. J’ai du utiliser un rouleau entier de scotch pour être sûre que tu allais rester en place. Et puis avant que tu ne te réveilles, j’ai commencé.
Au départ, j’avais pensé tout faire quand tu serais éveillé pour te faire souffrir davantage. Mais pendant que je t’attendais, tapie dans le noir, je me suis dit que créer l’effet de surprise pouvait avoir ses avantages à ton réveil. Que tu serais peut-être plus docile. Et puis, certaines choses sont plus aisées à faire quand quelqu’un est inconscient tout de même.
Après avoir subit ce rapprochement pour t’attacher, je n’avais pas envie d’attendre pour te découper. J’ai donc commencé.
J’ai ouvert ta bouche en recevant par la même occasion une bouffée d’air chaud et putride. Je me suis retenue pour ne pas régurgiter. J’ai repensé à tout ce que tu es : ta stupidité, ta lourdeur, ta prétention, ton amateurisme, ton manque de rigueur, ton baratin, tes mensonges, ta façon de te moquer des autres, tout ce qui me dégoutte chez toi. Et j’ai repris courage. J’ai fini de t’ouvrir la bouche et j’ai pris ma pince multiprise pour tenir ta langue car je ne voulais pas mettre mes mains dessus, même avec des gants. La consistance gluante et la texture glissante auraient été trop compliquées à maintenir avec mes doigts. Avec ma pince, j’avais une meilleure prise. Je me suis assurée que je tenais bien ta langue en place et j’ai attrapé ma cisaille à volaille. J’ai commencé à serrer le manche pour entailler la chair. Le sang chaud a jailli. Je me suis écartée pour ne pas en recevoir trop. Malgré mes précautions, mes vêtements étaient déjà tachés. Mais je savais que je ne pourrai pas rentrer immaculée. Après le premier jet lié à l’entaille de ta chair, le sang a continué de couler mais dans un flot régulier au rythme des battements de ton muscle cardiaque.
J’ai continué et terminé de couper ta langue. Quel plaisir j’ai ressenti en sentant le muscle se défaire petit à petit. Le morceau est devenu de plus en plus flasque, coincé dans ma pince. Quand il a été totalement indépendant de ta bouche, je l’ai regardé. J’ai observé cette petite partie qui ne faisait plus partie de toi et qui avait répandu tant de mal. Je ne savais pas trop qu’en faire alors je l’ai posé sur ta table basse, pour que tu le voies à ton réveil.
Après ce premier accomplissement, j’ai espéré que tu reprennes rapidement tes esprits. Façon de parler évidemment car de l’esprit, tu en es dépourvu. L’attente m’a parue interminable. Je ne sais pas ce qui, de l’alcool ou du coup que je t’ai porté, a fait que tu restes si longtemps inconscient mais de longues minutes se sont écoulées, des heures peut-être.
Quand tu es enfin sorti de ton étourdissement, tu as émis un son rauque et animal. J’ai commencé à sourire car je savais que j’allais jouir pleinement des instants à venir.
Tu as ouvert les yeux et a essayé de bouger. Sans trop comprendre ce qui se passait, tu m’as regardée l’air abasourdi. Tu as essayé de bouger et tu as vite compris que ça t’était impossible. J’ai ri en te voyant ainsi pris au piège. Tu as voulu parler et n’y es pas parvenu alors tu as commencé à crier et j’ai ri de plus belle. Je t’ai ordonné de te taire et je t’ai expliqué doucement que tu ne pourrais plus jamais parler. Je t’ai montré ton morceau de langue ensanglanté gisant sur la table. Tu as réessayé de te débattre sans succès et tu as eu les larmes aux yeux. Puis tu as fini par te taire, enfin, ne plus émettre de son et tu as finalement écouté ce que j’avais à dire.
Je t’ai bien expliqué que je rendais un grand service à la ville. Que comme ça, tu ne pourrais plus répandre tes absurdités. Plus possible de faire travailler les autres à ta place pour finir par les faire virer. Impossible désormais de nuire aux gens. Du moins, pas verbalement. Ce qui m’a amenée au second point : il fallait totalement t’arrêter de propager ton venin. Je devais donc te priver de ce qui pouvait encore te permettre de véhiculer tes insanités : tes doigts.
Ces doigts que j’ai regardés avec dégout des centaines de fois. Ces doigts qui me donnaient la nausée rien qu’à l’idée qu’ils puissent effleurer mon clavier ou quelque autre chose que j’aurais ensuite touché. Ces doigts que je ne comprenais pas qu’une femme puisse tolérer sur elle sans avoir peur d’attraper à son tour les mycoses qui jonchent les ongles. Ces doigts donc qui ne seraient une perte pour personne.
Cette fois ci, j’ai pris mon marteau de charpentier. J’ai pensé qu’il serait difficile de couper directement les doigts alors je voulais broyer les os au préalable. Tes mains étaient déjà attachées aux montants de l’étagère alors que je n’ai eu qu’à frapper aussi fort que je pouvais. Au premier coup, tu as hurlé et les larmes ont jailli de tes yeux. J’ai palpé les os métacarpiens pour vérifier qu’ils étaient en miette mais ce n’était pas le cas, du moins pas autant que ce que je désirais. J’ai recommencé et recommencé encore. Je ne saurais dire combien de fois. Tu as encore beuglé et chialé de plus belle. Quand j’ai fini de frapper ta main droite, tu n’émettais qu’un léger son aigu et continu. J’ai pu m’attaquer à la découpe. C’est avec mon sécateur que j’ai opéré. Le premier doigt, l’index, a été le plus difficile. Je n’avais jamais fait ça auparavant, il a donc fallu que je me fasse la main.
Il y a eu beaucoup de sang. Comme pour la langue, il a jailli quand j’ai atteint la première veine puis il a coulé doucement par petits jets. Le sang s’est répandu sur le sol et sur les autres doigts. Tu avais l’air de ne presque plus sentir la douleur. Tu te contentais de pleurnicher et de ton nez, commençait à s’écouler la morve que tu n’arrivais pas à retenir en reniflant. Je t’ai observé tandis que je taillais ton majeur. Tu transpirais. Les gouttes qui perlaient sur ton front commençaient à descendre, atteignant tes sourcils hirsutes. La transpiration coulait dans tes yeux pendant que je charcutais ton annulaire. Quel bonheur de voir que mes actions et paroles avaient enfin un impact sur toi. Enfin tu comprenais ce qu’on ressent quand on veut faire des choses et que quelqu’un nous rend la tâche impossible. Enfin tu voyais ce que cela fait de se sentir démuni et seul contre quelqu’un de plus fort.
Je t’ai laissé le pouce. J’avais peur qu’il saigne trop quoiqu’il devait déjà te rester beaucoup moins de sang dans le corps.
J’ai déposé les fragments des quatre autres doigts avec ton bout de langue tout sec et recroquevillé. Ensuite, je me suis attelée à la seconde main. Je ne pouvais pas te la laisser et risquer que tu puisses de nouveau un jour écrire. J’ai procédé de la même façon que pour ta main droite. J’ai peut-être mis encore plus de hargne, de force dans les coups de marteaux que je t’ai infligés. Je savais qu’il s’agissait des derniers coups que je pouvais t’assener.
J’ai cru que tu avais perdu connaissance alors je t’ai giflé et ta tête est partie sur le côté en même temps d’un crachat de sang sortait de ta bouche. Tu as recommencé à sangloter et j’ai été satisfaite. Tu allais pouvoir jouir pleinement de la fin de notre soirée.
J’ai défait ta ceinture et déboutonné ton pantalon. Une odeur de sperme et de pisse macérés est remontée. Je n’avais pas remarqué que tu t’étais fait dessus mais après réflexion, cela me semblait tout à fait normal. Cette nouvelle humiliation m’a de nouveau satisfaite. Quand à l’odeur de sperme, j’ai préféré imaginer que tu t’étais masturbé avant ta soirée beuverie. Le cowboy ne faisait plus le fier en face de moi dans son slip mouillé. Je n’ai pas voulu toucher ce dernier alors j’ai découpé ton sous vêtement immonde et puant et je l’ai jeté à l’autre bout de la pièce pour ne pas subir son fumet. Avoir tes attributs sous le nez était déjà suffisant.
Tu as déjà une fille, donc j’arrive un peu trop tard. Espérons qu’elle prenne davantage du côté de sa minable mère que du tien. Mais je ne voulais pas que cet accident se renouvelle. Après tout, tu es encore jeune et une autre femme stupide pourrait peut-être croire à tes artifices et rire à tes blagues puériles.
Enfin, j’ai repris mon sécateur et saisi ta verge flasque. Avec ma cisaille à volaille, j’ai coupé la touffe de poils qui envahissait l’espace et obstruait mon champ de vision. Pas que je veuille admirer quoi que ce soit mais plutôt que je désire faire correctement les choses et couper droit. J’ai ensuite repris mon sécateur et taillé ton sexe. Quand j’ai relevé la tête vers toi, tu me fixais, les yeux exorbités. Je t’ai montré le petit mollusque que j’avais entre mes doigts gantés avant de le déposer avec le reste de tes lambeaux.
Je t’ai évidemment expliqué ce qui me poussait à faire tout ça. J’accomplissais ce que nombre de nos collègues auraient souhaité pour toi sans jamais oser le faire. Comme toujours il a fallu que ce soit moi qui m’attèle à cette tâche. Comme toujours j’allais prendre pour tout le monde mais ils me remercieraient à la fin. Mais pour une fois, j’aurais pris du plaisir !
J’ai retiré mes gants et je me suis changée dans la chambre de ta fille : pièce la plus naïve et la moins encrée de ta présence. Et je suis partie, soulagée. Je t’ai laissé te vider de ton sang tranquillement.
Maintenant, je n’ai plus qu’à attendre. Attendre de voir si la police me trouve. Ou, s’ils ne me trouvent pas, attendre de trouver un nouveau travail en espérant ne pas recroiser quelqu’un d’aussi infâme que toi.