Je vais prendre un café

castiel

Impro sans relecture.

Il est 8h30. Mon réveil sonne et c'est d'un bon pied que je compte aborder cette journée ensoleillée. A peine 25 minutes pour me doucher, me raser et m'habiller. Je monte dans ma Mini Cooper Sport. Aux infos: une femme assassinée sans raison apparente. Le meurtrier présumé à été retrouvé et avouera tout quelques heures plus tard. Mais il s'était défendu avec brio en expliquant qu'il ne savait plus quoi faire depuis que sa petite amie l'avait quitté.
Le présentateur continue en parlant d'un crash d'avion. De la guerre en orient. Des problèmes liés à l'importation de produits alimentaires et de l'impact que cela aurait sur notre santé. 

Tout cela ne me mine pas le moral. Immunisé que je suis contre toute ces nouvelles: le 21ème siècle c'est aussi ça non?

Je gare ma mini. Il me reste 15 minutes pour prendre un café en terrasse. Je fais signe à la serveuse plutôt mignonne. D'une beauté simple. Pas une de ces bimbos qu'on pourrait voir dans les clips de rap. J'imagine qu'elle est bien plus belle et naturelle que beaucoup de femme. Pourtant, elle aussi complexe surement devant toutes ces normes de "normalité" qu'impose le capitalisme. Cette liberté totale d'avoir obligatoirement une femme/un mari, des enfants, une belle maison, un Iphone, des vêtements ni trop larges ni trop serrés. De devoir s'intéresser à son voisin. D'être un bon salarié. De manger équilibrer, de faire du sport, d'être mince... D'être original mais en restant dans le moule.

Le café est un peu amer. Je le termine, laisse une pièce, puis traverse la rue. J'aperçoit un homme en costume bleu marine. Typiquement le genre d'homme à travailler dans les affaires me dis-je. Je l'imagine, le jugeant sans le connaître, avoir embrassé sa femme et ses deux enfants ce matin. Avoir fait une caresse à son petit chien. Se rendre au travail dans une belle berline noir avec chauffeur. Travailler comme un malade toute la journée. En faire plus que ce qu'on ne lui demande. Ne pas recevoir de reconnaissance de la part de son patron. Appeler sa femme. Lui dire qu'il rentrera plus tard que prévu et se taper sa petite assistante blonde qui veut grimper dans la hiérarchie.

L'homme donne un billet à un clochard affalé sur le trottoir. Le même trottoir tous les jours. Avec une pancarte sur laquelle on peut lire "aidez moi: j'ai faim". Parfois il devait avoir de la chance et remercier le seigneur que les hommes l'ai inventé pour que d'autres hommes, par charité, lui donnent assez d'argent pour manger. D'autre jours non.
Il est difficile d'imaginé en voyant quelqu'un qu'on ne connait pas, que cette même personne n'a pas toujours était celle que l'on voit. Ce clochard n'en était pas un il y'a quelque année. 

Qui sait? Il était peut être dans la même classe que monsieur costard à mille balles au lycée? Peut être même était-il plus aimable et intelligent. Puis les circonstance de la vie on fait que...

Je retourne vers ma mini. Remet le contact et reprend la route tout sourire pour continuer cette belle journée.


Signaler ce texte