JE VOUS AIME

hannah-morrigan

Secrète déclaration

 Avez-vous déjà ressenti l'émoi que procure le regard d'une inconnue plongeant le sien dans le votre ? Je ne parle pas d'un simple regard inquisiteur cherchant à ôter le masque que toute personne possède dès qu'il franchi la porte du monde extérieur.

 

Je parle de ce regard, profond, intense, pénétrant, fouillant votre âme avec tant de subtilité et de douceur, de fermeté et de tendresse, que vous ne pouvez qu'y succomber malgré la pudeur qui vous incombe.

 

Je me suis faite prisonnière de vos yeux. Dès la première fois, j'ai osé plonger les miens dans les vôtres par défis sans doute, mais qui me porte aujourd'hui dans l'abysse de mon appétence.

 

Je me sens prise par le désir d'être vôtre chaque seconde s'écoulant dans la clepsydre du temps.

 

Rêver d'être votre plume, pour sentir la douceur et la fermeté de vos doigts presser le corps de l'objet, dont le mouvement de votre main permet la calligraphie de courbes sur le blanc papier. Image de mon corps lorsque de celui-ci vous le rendez souple et beau dans la danse du corps à corps, où vos mains toutes entières s'empressent autour de lui, dans la douceur veloutée d'un drap de satin...

 

Rêver d'être votre parfum, dont les fines particules délicatement se déposent sur l'épiderme de votre torse ; me sentir ainsi, proche des battements de votre cœur, dont je pourrais me délecter du rythme qui saccade votre pouls trahissant vos émotions, parfois les plus audacieuses. Dans vos bras, l'exhalaison arrivant par bouffées, mes sens se dilatent afin de subtiliser parfois à votre insu la moindre molécule vous appartenant. 

 

Je me suis rendue prisonnière de vous, mais comment puis-je me délier d'un amour aussi passionnel ? Votre empreinte à jamais dans mon corps, dans mon cœur et dans mon âme ; je me suis laissée envahir peu à peu de votre charisme, de votre personne et oserais-je dire ... de votre amour ?!...

 

Bien que cet amour soit souvent douloureux lorsque votre personne physique me laisse dans la froideur de ma nudité, je préfère en être mortifiée que de vivre toute ma vie sans jamais connaître la pureté d'un tel amour...

 

Mon Dieu... comme je vous aime... !

Signaler ce texte