J'en ai profité...

Intrigante

J en ai profité ce soir , à me tortiller sous mes draps, cette frustration pesante qui m'encombrait, il me fallait l'extraire, que je me libère. J'ai d'abord caressé mon corps si chaud, chaque parcelle de peau... mes mains m'ont parcourues, émues, avec une lenteur délibérée, à la lisière de terminaisons nerveuses, au plus prés de mes envies.

À peine effleurée et déjà les tremblements me gagnent, je me suis cambrée, mes seins tendus affichaient fièrement leurs pointes durcies. Elles n'attendaient que la douceur d'une langue humide pour les exciter in extenso.

Tout cela reste entre nous…. Parce que j'ai été très coquine dans cet abandon prémédité…

Avec audace, j'ai écarté mes cuisses, offrant mon sexe au miroir juste en face de moi, tant de hardiesse m'échauffe, mais seules mes pupilles rétrécies à la vue de mon sexe déjà gonflé de désir, ont pu s'imprégner de ce spectacle impudique… mais la nature est si belle, la nature est si bonne... mes mains ont glissé entre mes cuisses, là où ma peau est plus blanche, plus douce, presque vierge et pourtant l'endroit garde encore le souvenir érotique d'autres jeux torrides.

Je me perds dans mes explications… ou en étais je …

Mon regard me croise, m'agrippe, me fige…serait-ce un supplice que je lis à l'intérieur de mes prunelles ? encore….encore… suis-je assez cruelle pour me laisser patienter ? Devrais je me pousser à accélérer… je suis tellement excitée que je me ferais probablement jouir trop vite… seul un homme serait capable de me faire patienter, m'obligeant à implorer l'orgasme libérateur, il me dirait que jouir de la vie n'est pas chose facile, il me dirait que jouir prisonnière de son corps se mérite, il me dirait bien plus... il me dirait que si l'instant était si bon, retarder ce voyage enivrant ne pourrait que m'exciter davantage, et il me rendrait folle de lui...

Mes doigts tremblent, mon sexe trésaille, je sens la femme excitée et impatiente, je caresse alors mes lèvres, entre les plis de mon intimité, là ou cette soif insatiable taraude chaque fibre de mon corps et bien plus loin encore, mais si près pourtant, juste là... juste là... le point électrisant, qui n'attend que quelques mouvements supplémentaires, que mon souffle supplie en son plaintif, pour décharger dans mes veines cette hystérie érotique ... je sursaute déjà de plaisir....déjà...

Je devrais peut-être arrêter…ça reste quelque chose d'intime non ? Mais cela fait si longtemps…si longtemps que je n'ai pas partagé avec vous mes désirs…

Je perds le fil…

Je caresse entre mes lèvres maintenant, approche de mon vagin, que je pénètre avec un doigt…il est chaud et humide, non il est bien plus que cela...il est brulant et trempé.... Je continue à caresser mon antre, imbibe mon sexe de mon nectar, pour glisser sur chaque courbe offerte, mes lèvres, mon clitoris… je continus ainsi à me préparer sans oublier de me regarder dans ce miroir devenu le seul complice de mes attouchements.

Je commence à comprendre l'impatience de certains hommes face au corps d'une femme excitée, je me trouve à cet instant, enivrante . Il manque pourtant quelque chose… face à cette image au charme sensuel, il manque vraiment quelque chose de transcendant…vous voulez savoir quoi, j'imagine ?

Allons allons…je suis sure que vous devinez, que vous manquerait-il à vous pour vraiment jouir pleinement de ce moment ? Moi je sais….des gémissements plus prononcés, des mouvements plus saccadés, des frissons tentateurs, et que Bon Dieu ce corps se cambre au point de se briser en deux, et tout cela contre vous...voilà comment vous souhaiteriez que votre instant d'amour se passe… et je ne suis pas différente des autres...

Encore...encore… ma langue effleurerait la peau de celui qui serait le parfait partenaire à cette prose sexuelle…

Je parle…je parle… ou je pense …mes muscles se tendent si fort que mes reins me font presque mal, j'en rajoute ainsi à mon plaisir. J'écarte encore mes cuisses, suis tentée de fermer mes yeux, pourtant je veux voir l'éclair de jouissance passer dans mes yeux, lorsque celui-ci parcourra mon corps entier, prisonnier de vagues déferlantes et finir épuisé, mais contenté  ... pourtant la suite se passe de mots, elle n'est que délice des sens, qu'il est impossible de narrer, ni même de comprendre... il faut le vivre... vivre au-delà de simples plaisirs intenses, mais exister au cœur d'extases mystiques...

 

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