"Jenny" - Fabrice Colin
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A peine une dizaine d'années que Bradley et April sont mariés et déjà l'union semble consumée. Tout les oppose et le divorce semble inévitable. Pour tenter de rallumer la flamme, Bradley propose un break en pleine nature, April préfère Las Vegas. Va donc pour le désert du Nevada. A peine arrivés, April prétexte un mal de tête et s'absente quelques minutes, le temps d'aller chercher une aspirine. Les minutes passent et toujours pas d'April à l'horizon. Bradley, inquiet monte dans la chambre et la découvre vide. Aucune trace d'April ni de ses affaires.
La Police est alertée, un étrange détective privé est sur le coup mais les recherches restent au point mort. April s'est tout bonnement volatilisée.
Quelques mois plus tard, toujours sans signe de son épouse, c'est un Bradley complètement anéanti qui tue le temps, son désarroi, sa rage, en multipliant les liaisons sans lendemain via un site de rencontres. C'est comme cela qu'il fait la connaissance de Jenny. Il ne le sait pas encore mais ils ne vont plus se quitter.
Après une nuit ensemble, telle une prédatrice, elle lui montre une vidéo d'April, amaigrie, captive, mais vivante. Pour espérer revoir son épouse, Bradley va devoir se plier aux exigences de Jenny.
Bienvenue aux portes de la folie…
Si la quatrième de couverture en dit beaucoup, on ne s'attend pas du tout à la tournure que va ensuite prendre Jenny.
Au départ, l'histoire est assez simple mais on est loin d'imaginer qu'elle va être déroutante au point de devenir complexe.
Tout comme Bradley, vous finirez par vous demander où se trouve la réalité ; tout comme Bradley vous allez y perdre quelques neurones car l'auteur nous manipule presque autant que le fait Jenny. Elle est redoutable, manipulatrice, féroce.
Si les personnages ne sont pas spécialement attachants, ils arrivent néanmoins à nous toucher.
Et même si parfois, on peut se sentir déboussolé(e), à se demander où l'auteur veut nous emmener (son style est assez particulier), Jenny vous happe, elle s'impose, elle se lit d'une traite. Le lecteur ne peut pas la quitter sans avoir le fin mot de cette histoire.
Je n'irai pas lire, mais le suspens est bien tenu dans la critique...
· Il y a environ 7 ans ·effect