J'ESPERE QUE LES ANGES TE FERONT SOURIRE...

Gisèle, ma tendre Gisèle, tu es partie ? Comment tu as pu faire ça, je n’arrive pas à te le pardonner. Là, tiens ! Je pleure comme une femme défaite par le chagrin. C’est con, hein, je n’avais pas de connexion et puis là j’ai lu que tu t’étais..ça.... Tu es partie, là, définitivement… On ne s’est jamais rencontrées mais on avait échangé des mots en littérature, en douleur, en poésie de la souffrance, tu connaissais ça comme moi, tu as senti ça en moi, on était des êtres en souffrance. Mais ce n’était pas que ça, on aimait l’Art et les belles choses de la vie, les petits riens qui rendent heureux le temps d’un instant fugace… Tu vas me manquer, merde, je n’aurais plus la possibilité de te rencontrer pour de vrai et ça, ça me tue… Que dire, on ne peut pas en parler autour de nous pour se soulager, les gens ne peuvent pas comprendre combien un être que l’on a jamais rencontré, et bien qu’on l’aimait fort. Et qu’il est mort. Que l’on pleure un être dans une autre dimension que la réalité de chaque jour…

 Gisèle, avec tes ailes de papier tu survolais les âmes perdues, à la recherche d’un nectar d’immoralité. Et je te suivais, dans tes dessins, à peine effleurés que j’aimais tant, si évanescents légers comme une plume, comme un battement de cil sans ciller, voletant de fleur en fleur, sans se sustenter…Ivres de liberté, ivres de vie, ivres de mort aussi. A la fois bien vivants sur le papier de riz  et déjà caressants des pensées qu’on racccordait à ces chefs-de-dessins en crayon de papier…

 Gisèle, merde, tu me manques vraiment, on avait tissé un lien ténu, mais qui tenait, tendu comme la corde du funambule mais qui supportait encore alors le poids de nos petits corps fins et cassés-mais-pas-tout-à-fait…

Je ne t’oublierai jamais petit papillon aux ailes froissées et poudrées de tristesse, de deuil et de manque. Tu me manques, là, mais demain aussi, et l’année prochaine aussi… On n’oublie pas Gis quand on l’a rencontrée ne serait-ce que par le lien virtuel d’un jaimelesmots…

Je t’aime, je parlerai toujours de toi au présent, tu es avec moi maintenant, hein, dis ? Là je te sens quand j’écris ces mots… JE T’AIME, JE T’AIME tant que mes yeux s’embuent à ta seule pensée partie… Là où tu es, promets le moi, sois heureuse, laisse les petits anges qui t’entourent te faire sourire, sens-toi légère comme un nuage et laisse-toi flotter au-dessus des vapeurs des gens d’ici, des gens d’en bas qui sont-là avec leur misère tu la connaissais assez bien, alors fuis, fuis tout ça, tu le mérites de vivre heureuse et pour toujours libres de l’Art des Mots de la Pensée du Juste. Vis disait Pablo, vis Gisèle ! En tous cas dans nos cœurs tu nous accompagnes…

Je te dirais si mon texte sur le vide sera sélectionné ou non en septembre, je te remercie de l’avoir lu et de l’avoir aimé.

Au revoir pour ce soir ma douce et tendre Gisèle, prends soin de toi, je te fais mille-et-un bisous en te racontant mes mille-et-un petits bonheurs de la journée, juste pour toi… C’est surtout pour aller vaille que vaille, tristesse n’aura pas emprise totale, la vie est belle tu me l’as susurré, alors je vis comme ça là, mais avec toi désormais mon ange.

A un Ange,

Gisèle Prévoteau,

Nous sommes en deuil

Aujourd’hui

Mais nous te gardons là

Dans nos cœurs imparfaits mais sensibles, de HS, des hypersensibles.