Johnny Boncœur

Jonathan Penglin

Fable absurde en octosyllabes.

Johnny Boncœur aimait la route
L'asphalte, l'essence, et la vitesse
Un vrai pilote, sans aucun doute
Auraient affirmé ses maîtresses
En rase campagne en plein été
Deux cent à l'heure pied au plancher
Un maquereau soudain surgit
Sur la route pile devant lui
Le choc ne put être évité
Le poisson se fit percuter
Johnny accourt à son secours
Mais il est trop tard pour Seymour
En cinq minutes entre ses bras
Il passa de vie à trépas
Pas un témoin, se dit Johnny
Je m'en vais l'enterrer ici
Or en été, un tel poisson
Ne décatit pas sans passion
Un passant par l'effluve aidé
Déterra le corps faisandé
Pauvre Johnny, il n'avait vu
La caméra au coin d'la rue
Et le juge d'un coup de marteau
L'envoya pourrir au cachot.

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