Jouir.

Je fais l'amour tous les jours. Du moins J'essaye. A défaut d'être trop paresseuse pour fréquenter les salles de fitness, je fais attention à ma santé autrement. Je me remplis de plaisirs futiles et je jouis. Jouissances nouvelles, jouissances éphémères, jouissances passées. Parfois en silence, parfois dans des cris aigus. Ça dérange les voisins, ça dérange les ennuyeux. Ils n'écartent rien eux. Ils ont trop peur eux, trop peur de penser. Alors je laisse tomber les objets autour de moi dans de grands bruits pour qu'ils m'entendent. 

Ensuite...

Je souris vaguement aux amants qui défilent les uns après les autres devant moi. Il arrive aussi qu' ils soient plusieurs en même temps. Je me languis secrètement des surprises qui m'attendent. Je suis pressée, épuisée, paniquée, essoufflée. Frissons, caresses, voyages.

Et parfois...

Je fais semblant. Je me force à gémir. Je supporte. Je me tortille comme un ver de terre pour donner plus d'effets. C'est pour ceux qui ne racontent rien ça. Trop vides, Trop encombrants, Trop contrariants. Pour les autres qui méritent un oscar - adoration, béatitude, exaltation, euphorie, félicité, mysticisme- c'est autre chose : je suis buzz l'éclair : « Vers l'infini et l'au-delà.

Petite pause. Café noir. Au suivant. Dans un rythme différent. J'aime changer de positions. J'aime être portée, retournée, renversée. La tête en bas, les yeux fermés. Autant de coups que possible, s'il-vous-plait.

Le final, c'est le plus important. La préparation du jus. De la sauce. C'est comme une recette appliquée que l'on souhaite faire goûter. THE MOMENT. La chute. Il faut que tout y sois. La juste dose. Ni trop chaud, ni trop froid. Facile à avaler. Facile à manger. Histoire qu'on en redemande...

Au fond, de ces bouquins-là, on ne s'en lasse jamais...

Bon appétit !