JOURNAL DE NUIT DU QUÉBEC - 1
suemai
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MONTRÉAL-NORD - 18-10-2015
0h00/QUÉBEC – 6h00/FRANCE
alô toujours sur l'île, à réfléchir. Qu'un petit mot ce soir. J'ai passé la journée seule. On oublie rapidement les gens lorsqu'ils ne sont plus dans le décor. Une petite mort. Je me suis fait plaisir. J'ai honte mais (fuck) ouille les oreilles, j'ai réécouté toute la série des Underworld. Ça me plaie ces trucs là. J'aime ces héroïnes. Ces femmes me fascinent. Bon, c'est un discours plutôt mièvre, non? Alors, je vais poursuivre les aventures de Jana Janovish, la Bounty Hunter. C'est décidé, j'en fais une série, elle me manque cette fille. Tiens, je l'aimerais bien comme conjointe. Alors là, l'art de dire n'import'quoi.
J'ai bouffé, alors là je ne dis pas. Je ne pensais pas que je pouvais ingurgiter autant de nourriture :--) J'ai tout de même pris l'air. Je me suis rendue aux rochers tout au bout de l'île. Flox s'occupait des petits à la maison. Alors, c'était génial. L'eau est d'une clarté presqu'impossible. Ça fait comme une muraille, mais on peut descendre par de petits sentiers. J'ai fait un truc débile, je me suis jetée à l'eau, pas habillée, bien entendu. L'eau devait avoisiner les 17 degrés. J'ai fait quelques brasses et je suis ressortie, pratiquement en hypothermie. Si on apprenait ça, ce serait interdiction de me laisser seule. Je traine toujours un sac avec trousse de secours, anorak, couverture, couteau et un peu de nourriture déshydratée, des allumettes. Couverture sur le dos, Il y avait du petit bois et j'ai allumé un feu. J'ai attendu de sécher et j'ai repassé mes vêtements et l'anorak. Puis lentement la température de mon corps est revenue à la normal.
Je suis retournée à la maison et j'ai donné à manger à ma famille. Puis j'ai repassé un pyjama toutou et là j'écris. Bizarre tout ça, mais c'est moi. Casse-couille, casse-gueule, :--)).
Demain, je ne sais pas. J'ai allumé un bon feu ici et je vais me faire les guimauves et ensuite dodo. Voilà ma journée en partie. Ah oui, il y a mes cheveux, Émilie va devoir venir, c'est l'enfer, tout mêlés. Je vais encore crier, c'est que c'est douloureux.
Bisous,
Sophie, perdue dans le monde du Québec
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MONTRÉAL-NORD - 17-10-2015
22h15/QUÉBEC – 4h15/FRANCE
Toujours sur mon île… mais, oui, il s'agit d'un soir magnifique, je discute avec un grand ami de Short. Il y avait un temps que nos mots ne s'étaient pas croisés et ne contenaient plus de poésie. Ce soir le festival est reparti. Confidences, amours impossibles, désir, candeur, une nouvelle moi, capable d'envisager une relation hétérosexuelle… bon, je m'avance peut-être un peu rapidement. J'attends un retour de courriel et avec hâte. Je sais, je ressemble à cette jouvencelle, incapable de retenir une quelconque étincelle.
comme toujours, Flox se farcie la ronflette. Décidément, je vais l'intégrer à mes banques de sons. Il saccade le rythme de mes pulsations. Donc… c'est un voleur. Voyons Sophie… de quoi parles-tu ? Ses amis dorment tout près de lui. C'est ravissant.
je m'éloigne lentement de moi. Ce n'est pas que je le veuille, mais il en est ainsi. Je me saoule la gueule à la bouteille, de ce magnifique scotch et je crois que j'ai 5 Davidoffs qui crament en même temps. L'orgie solitaire. Voilà. Non tout de même, j'arrive à me tenir un peu… de respect… que l'on doit-…on… aux… autres. Belle allure. J'aimerais vivre à perpétuité, toute une journée. Absence d'angoisses de peurs raisonnables et de ces lubies qui hantent … des lubies qui tuent.
il ne me réécrira pas. Beaucoup trop tard maintenant. Possiblement demain ou des journées à pleurer. Je pourrai écrire l'inverse de ma pensée, devenir cette autre que je suis, sans être. La Polymorphe à personnalités multiples. Ça y est, une gorgée ou c'est le délire.
que voudrait dire se haïr d'amour, en dehors du jeu d'âne ? Une question complexe, que l'on pourrait voir surgir d'un poème de votre voisin. Ben oui, votre voisin a le droit d'écrire et ce qu'il désire. Enfin… Il faut tout de même justifier ses inepties. Voilà, un bon toc chez le voisin. Mais… c'est qu'il me frappe ce con. Bong, au carré, sa tête. Alors où en étions-nous….
oui. Je vais crever. Quand va-t-on me servir les 100 000 bougies et le cadeau inespéré d'une vivante en espoir de vie. On peut aussi ajouter en sursis. Du coté santé, c'est pas le pied, maisssssssssss… y a de l'espoir comme dit le toubib. Toubib, étymologiquement issu de «bible-toute.» Ben là on doit se la fermer. Il est fort le type… mais que dites-vous de celui là… sur la croix. Ça y est, le Jacob qui remet ça. Je lui offre un scotch.
je suis malade et je vais crever. Permettez-moi de ne plus être moi-même.
une bise québécoise,
Sophie
P.S. : la bise québécoise a comme particularité d'être contagieuse. De la famille des Béconiocés, elle se reproduit à une vitesse phénoménale. On reconnait le bulbe à ses clochettes bleu indigo, sur le pourtour de sa tige. Si jamais… jambes à votre coup, ou bien… contactez le SAMU. :---)
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MONTRÉAL-NORD - 16-10-2015
23h15/QUÉBEC – 5H15/FRANCE
Alô. Hier le journal s'est fait la malle :--)) En fait non, je pensais à vous, à la famille à un tas de trucs. J'avais un tantinet le cafard. Je me suis replongée dans l'Écume des Jours. J'adore la rencontre entre Chloé et Colin, mais je redoute tant le décès de Chloé. Je relis Vian, je dirais une fois/année. J'aime ce type, son coté direct, sa nature un peu snob, son jeu à la trompette et à la trompinette, sa voix, cette capacité à être lui au travers de tout ce mouvement surréaliste et sa vitesse de vivre, sachant qu'il va crever…. Enfin il me séduit et arrive à m'étouffer. Tout comme Miles finalement. Ce sont de drôles de personnes. On les dirait désincarnée, mais tout au fond, nous les incarnons.
Flox a adopté mes petits amis. C'est trop rigolo de le voir faire la maman. Un moment j'ai cru qu'il grondait le petit. Je suis accourue et oui il le grondait. Il s'était juché sur le comptoir à la recherche de bouffe.
Hier, j'ai fait le tour de mon île. Les petits lièvres au garde à vous grâce à Flox. Je l'ai traversée en un peu plus de 30 minutes en marchant lentement. Une maison du coté sud, pauvrement habillée. Comme une case de l'oncle Tom. J'ai découvert ce que je nomme une fontaine, ce qui m'a valu les rires un peu cyniques, aujourd'hui, de mon ami. Un conte de fée me disait-il. Blablabla, vous en avez le secret… mais non, un petit sourire. Vous m'avez manqués. Bizarre qu'on puisse s'habituer aussi rapidement à une bonne dépendance. André vient tout juste de quitter. Nous avions à discuter. Je suis en arrêt de travail, comme vous savez. Je dois revoir toute ma posologie. Au fait j'oubliais, dans cette fameuse fontaine, l'eau est pure comme le cristal. Fascinante découverte. Tout au bout, il semble y avoir des falaises. Je ne suis pas descendue tout au bas. Je ne sais pas pourquoi. Couardise. Peut-être.
Aujourd'hui, j'ai encore reparlé à mon gentil ami français. Je lui ai collé quelques paragraphes de mon pastiche de Vian, écrit dans des vapeurs de scotch et les volutes aguichantes de ces Davidoffs, hier soir, tard. Effectivement, après quelque 75 pages de lecture, j'ai tenté d'écrire un truc dingue. Comme cet espèce de détachement des objets ou plutôt animation des choses sans paroles. De tout tourner au ridicule et d'y voir tout au fond l'angoisse de vivre et celui de mourir en ce qui le concernait. Il est terminé ce texte. Je vais peut-être le publier tantôt, en libre, mais je ne sais pas. Ça s'appelle : ONÉZIM ET LE TROITTOIRS. Oui de vieux prénoms, j'avais envie. C'est carrément fou. Je me suis amusée c'est l'important.
Donc vers le 18h. Martin est passé, les bras rempli de bouffe. Martin c'est le petit copain d'Émilie. Il faisait le livreur. Martin, c'est un rigolo. Pas l'once d'une méchanceté. Joyeux et amoureux. Le chanceux. Il est resté environ une heure. On a parlé de (nous connaissons tous l'expression). Il s'est amusé un temps avec Flox et les petits amis. Puis il est reparti sur le canot moteur. André a suivi de peu. Là on a discuté. Justine croit que je dois voir un (une) psy, elle l'est elle-même. Donc, elle peut me référer à de ses amis(es). Je crois que cette fois-ci, je vais prendre le truc au sérieux. C'est un peu bizarre dans ma tête. Avec André, on s'est passé de trucs musicaux, on a dansé et il m'a bercée. C'est mon dernier papa, alors c'est tout normal. Je lui ai parlé de vous. Il vous connait un peu en lisant vos commentaires. Il trouve que cette activité est saine pour moi.
Nous avons dégusté un soufflé au brocoli et une salade d'endives. Génial. Ce qu'il est gourment. Il doit faire attention, pardon je parle d'André, donc faire attention, il s'est offert un petit infarctus, il y a bientôt un an. Rien d'alarmant. Mais c'est une bonne fourchette et un bon vivant. Je crois que je vais vous parlez de la famille bientôt. Ça me dirait que vous les connaissiez. Ils sont vraiment chouettes. André est reparti vers les 22h.
Ma nuit bientôt. Votre paresseux de soleil qui n'a pas le goût de bosser :--)) Bref la vie d'un samedi matin à lire, sur papier ou sur écran, les nouvelles d'hier, puisque celles d'aujourd'hui feront déjà partie d'hier. Un café noir, noir sucre, avec lait, ou lait et sucre. J'ai l'impression de réécrire le scénario de (When Harry meet Sally). Nos routines. Elles nous aident je crois. Des points de repère. Bien je vais vous souhaiter la bonne journée. Le pire qui puisse survenir dans la vie, c'est qu'on nous oublie, donc je pense à vous.
Un bisou pour chacun.
Sophie, (de son île perdue dans le monde du Québec.)
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MONTRÉAL-NORD - 14-10-2015
17h35/QUÉBEC - 5h35/FRANCE
La France dort et je suis toujours là. Drôle de feeling, comme un écart qui permet le plaisir de la surprise, la valse inespérée.
Ce soir, Émilie, André et Frédéric viennent à l'île. Toujours aussi gentil, André apporte quelques bonnes bouteilles issues de sa cave à vin, parfaitement tempérée. Nous buvons. Après deux bouteilles, le monde devient reluisant. André pose un regard sur moi et nous nous comprenons.
Émilie en cuisinière incroyable, me rapporte de quoi survivre le temps de ma crise obsessionnelle. Le festin de Babette : un cassoulet, mais pas n'importe quoi, le fin du fin. Vous pouvez laisser l'eau s'écouler de votre bouche, ce ne sera jamais assez. Alors, voilà les petits spéciaux, auquel j'ai droit. Des kilos à perdre, des kilomètres de jogging, mais de grandioses moments gastronomiques. Voilà qui en vaut la peine. Les andouillettes en sauces, petit riz sauvage et papillote de légumes odorants. De quoi remercier le seigneur d'avoir créer la terre. Merde…
Frédéric parle peu. Je tente d'extraire l'angoisse, mais tout y est bien ancré, bien amarré. D'autres petits plats d'Émilie complètent le tout. Ces derniers légèrement plus santé. Nous parlons légers, entre les centaines de coups de téléphone de Justine, la copine d'André, qui semble, comment dirais-je, dans une folle crise d'affection.
Juste avant leur arrivée, je discutais avec le copain français d'un tas de trucs, dont la première partie du troisième Bounty hunter. Beaucoup de points qui me semblent peut-être incongrues. À un moment, il devient très critique et finalement tout se termine sur ce : «tu dois te faire plaisir au départ» Fort gentil, mais non constructif.
21h30
Ils repartent tous. Je demeure de nouveau seule avec Flox. Un film, «Les vestiges du jour» voilà qui ferait pleurer même les lapins, soit dit, écouté encore en pyjama lapin ^^.
Le fleuve demeure clément. On annonce tempête possiblement demain. Je verrai. La tour tiendra le coup. J'aime Debra Winger. Elle est géniale. Je bouffe des chips, un petit cadeau d'André le corrupteur. Des rifles BBQ, tout comme Yana. Décidément.
André me glisse, en douce, un Bowmore 18 ans et mes Davidoffs. Petits cigarillos, à l'expression fumigène intense. Je fais entrer mes petits lièvres et j'ai l'impression qu'ils ronronnent comme des chatons. Ce que je les aime.
0h30/Québec
Je rêvasse toujours, mais de trucs angoissants, de ces actes que l'on commet et qui deviennent irréparables. J'ai rédigé un mail en ce sens à une personne qui a subi mes foudres dévastatrices. Difficile parfois d'être humain, ce qui suppose humanisme. Qu'est-ce que vivre m'aura finalement apporté, des souvenirs périssables, avec le fameux tampon : «passé date» Malgré tout le fleuve m'est clément, comme s'il ignore le mot douleur, j'essaie de ne pas le contaminer. Il faut que je dorme. Je vais me saouler. L'ivresse nous empêche de sombrer dans les immondes profondeurs de nos fautes d'hier.
Un bisou de la tortionnaire chers amis(es) +++
Sophie
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MONTRÉAL-NORD - 13-10-2015
22h45/QUÉBEC - 4H45/france
Toujours sur l'ile. La famille me traque mais je tiens bon. Émilie et Swager sont retournés à la maison. Dans cette forteresse, j'ai nourri aujourd'hui une petite famille de lièvres. Des amis très personnels et plus qu'aimants. Ils adorent la farine de gruau et tout se qui se rapproche des graminées et feuilles de toutes sortes. J'ai un excellent stock de feuilles d'été. Flox demeure toujours près de moi. Il me sent triste et les os de Swager passent en second. Je le caresse un moment. Quand hurlent les loups, il jappe avec une agressivité, ce que je tente de modérer.
Le ciel est obscur. Plus de filées d'étoiles. Mais le fleuve m'offre le calme. J'ai répondu avec plaisir à mes lecteurs. Des personnes que je les connais bien, des amis(es) et que j'apprécie beaucoup. Surtout une certaine personne que j'adore.
Je rédige le prochain Bounty Hunter. Plutôt difficile celui-ci, surtout qu'un copain me lance un défi. Il sera en deux parties. Amours et actions. Déchirante tangente que prend la tournure des événements. Je dois m'y faire : L'histoire en est à ce point. Je suis très émue et étonnée de la tournure des événements. Je ne contrôle plus rien. L'histoire suit son déroulement. Je vais devoir prendre des décisions terribles. Tenant compte de sa longueur, je le divise en deux parties : 3.1 et 3.2. Je sais, c'est long à lire, mais le rythme reste le même. Voilà pour mes écritures du moment.
Je discute beaucoup avec un copain de France . Une perle ce garçon. Il m'aide et j'en ai bien besoin. Le gars dont tout le monde rêve avoir comment ami. Je renoue lentement avec des amis de longue date, pour qui je m'inquiète beaucoup. L'un d'eux ne m'a pas répondu et j'ai peur pour lui. Je lui voue une grande affection. Je suis son amie et il le sait. Sinon je tape et je rature et je reprends comme on sait. Une vie difficile pour nous les solitaires du cœur et de l'âme.
Flox grogne. Il a dû entendre une petite souris, Je l'habitue lentement à quitter son égocentrisme. Il s'améliore. Ce soir j'ai bouffé un reste de salade de tofus luzernes et petites tomates cerise. Les tous biens arrosés de sauce teriyaki. Un pur délice. Je me suis mise au scotch. J'adore le feeling. Je me sens comme ces génois que les boucaniers italiens abordent allégrement. De véritables contes pour petites filles, mais j'adore. L'action, sabre à la main et défendant mon fief. Flox me protège. Un fier cavalier.
Bien voilà le récit de ma journée. Le silence de cette petite forêt va m'endormir et je rêverai d'un tas de trucs débiles :-) +++ Sophie.
Ok, fin de l'émission. Je me couche dans pas long. C'était juste un petit instant de chez moi, amis(es) bisous et +++ Sophie
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MONTRÉAL-NORD - 10-10-2015
23h10/QUÉBEC - 11H45/FRANCE
Ça y est l'île. Elle se trouve à environ 500 mètres du rivage. Elle nous appartient, enfin à André. Deux maisons ancestrales, dont l'une, sur trois étages, immense, une véritable maison hantée et une forteresse de premier choix.
L'eau, 21 degrés. Revêtue d'un habit de plongée. J'ai fait le trajet à la nage. Une petite tour émet une lumière constamment. De toute manière, je traverse les yeux fermés. Peut-être ma dernière visite. Je pense y passer quelques jours. J'ai ici un poste de travail. Le Wifi entre bien, malgré la distance. Un lit douillet, chauffage au bois, le champêtre total. Tasse de choco et pyjama «Jeannot-lapin», oui un truc tout d'une pièce, avec le capuchon et les oreilles et le petit pompon à l'arrière. Très confortable. J'ai allumé un feu au troisième. L'humidité se dissipe lentement. Toute la paix du monde. Pas un souffle-le-vent. L'eau à son plus calme. Au loin, quelques hurlements de loups ou de coyotes. Et, s'il m'arrivait un truc moche me suis-je dit avant de plonger ? Bof… rien à faire de ces foutaises. Je suis une grande fille et dans tous les sens, 1m78. Inutile de dire que je porte rarement des talons. De toute manière je déteste : l'inconfort dans toute sa splendeur. Déjà que je dois en porter pour le boulot.
Ce que je me sens bien. Seule et le monde à moi, du moins ce que j'en connais :-) Merde, j'entends un bruit de rame. Pas vrai, Flox qui hurle pratiquement. Pas encore Swager. Il me gâche la vie, celui-là. Non, il s'agit d'Émilie, ma grande amie Émilie. Je suis heureuse qu'elle y soit. Je vais lui prêter un pyjama poussin, il est mignon. Elle a pensé à la bouffe. Je suis nulle. On va se faire les guimauves et peut-être se passer un film. Zut, encore un bruit de rame. Émilie revient avec Swager, un fusil de chasse au bras. Ce qu'il est con, mais c'est pas vrai, il me fait la moue là. Pour lui, un immense pyjama coyote, c'est tout ce qu'il mérite. Bien, Émilie, chère Émilie nous prépare le choco, mon second. Flox n'a d'yeux que pour Swager. Je crois qu'il l'achète à coup de gros nonos. Je vous laisse. On va plutôt faire la guimauve et dormir. On me vole ma solitude. Ce que je me sens seule à me faire voler… bisous et +++ Sophie
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MONTRÉAL-NORD 09-10-2015
0h15/QUÉBEC - 6H45/FRANCE
Ici ! 0h15. Température grisonnante. Le ciel réclame de la pluie et il pleuvra. Je suis heureuse de me retrouver parmi vous, «Les Français.» Ici, vous êtes respectueux et d'une grande amabilité. Je me sens adoptée par la communauté. Si simple pour vous, si difficile pour nous. Pas de soucis, je ne la ramènerai pas avec l'histoire. Nous parlons d'ici.
Sur les bords de ce lac, tout est si calme. Flox mon toutou (chien), mon labrador, ronfle comme toujours. Je suis seule debout. Possiblement Swager, mon demi-frère, patauge dans les restes du souper (chez vous diner) J'irai jeter un œil. Il me protège beaucoup. Trop, peut-être, mais je lui voue une telle tendresse...
Dans mon gentil grenier, je tape ces mots, tentant de vous faire sentir un peu de chez moi. Les feuilles jaunissent, rougissent et se meurent lentement. L'automne s'est approprié les lieux. Demain, par extension, l'hiver. Il faut tout ranger, canoës et tout le truc. Beaucoup de boulot que se tapent les gars.
Je demeure solitaire dans mon petit havre. Tiens Flox s'éveille... il se produit quelque chose. Non, que Swager tout près de moi. Il me fait rigoler. Il me chatouille, pourtant il sait que je ne supporte pas. C'est un véritable tortionnaire. Tiens, il vous fait bye, il peut être civilisé parfois^^ La nuit des étoiles filantes approchent. Je vous laisse. Swager m'accompagne et aussi André, le bonheur ! À +++, vous-autres, comme on dit. xx Sophie.
La vérité, les délires, tout se mélange !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
cocktail que je ne veux pas contrôler. Si nous sommes des pixels, même d'amour, de se dire, humanise l'arrière-écran. Oui je bois, mais aussi je fais plein d'autres trucs et je m'amuse du coup. Bises, Sue/Soffie
· Il y a plus de 8 ans ·suemai
Bonjour belle aventurière au couteau qui plonge dans une eau à 17 degrés, comme moi en fait, sauf que moi c'était en mai/juin, en France, en Charente-Maritime, pas la même température que chez le Jeannot-lapin ! Quel style attachant tu as Sue/Sophie !! Bises à Flox qui ne peut que me rappeler ma chienne labrador Romy. Mais Calou est là à présent !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
alô Martine de la gentillesse. Oui ici c'est le froid, au sortir de l'eau, qui tue. C'est simplement moi dans mes adversités surtout, folie totale :-) heureuse que tu aimes. Pourquoi Jeannot-lapin ? :-) Flox vous renvie le bonjour à toi et Calou, bises, sue et mnt Soffie sur short (seule Sophie possible)+++
· Il y a plus de 8 ans ·suemai
Jeannot-lapin, c'est toi en pyjama, voili, voilà ! C'est amusant de te penser dedans ! bises !
· Il y a plus de 8 ans ·PS -C'est noté pour Soffie, sur Short.
Louve
ah, ok mes pyjamas-personnages. Je les adore. Je sais c'est bébé :-) +++
· Il y a plus de 8 ans ·suemai
Mais non, c'est trop trognon !! Moi j'ai un petit "nounours" à ma tête de lit ! bises !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
écriture attachante, on a envie de plonger dans ton univers
· Il y a plus de 8 ans ·un lieu où se poser loin du bruit des autres...le rêve :)
Sophie Marchand
alô, Sophie, toujours un plaisir de te lire. Oui, univers totalement débridé, mais que j'aime écrire. Se dire et se rêver. Bise, Sue
· Il y a plus de 8 ans ·suemai
moments de partage, heureuse de les retrouver ... ici la France douce soirée Québec ...
· Il y a plus de 8 ans ·Marie Guzman
alô Marie, ce journal mourra à mon départ seulement. Pourtant, c'est égoïste de parler de soi, de devenir un centre d'univers... Parfois, je me pose des questions. Bisous, Sue+++
· Il y a plus de 8 ans ·suemai