Joyeuse petite mort

sophiek

Dix-neuf heure bientôt, une soirée qui commence,
dans les bars déjà, l'alcool en abondance.

Ce soir j'oublie tout, ce soir je vais boire,
une joyeuse petite mort à la fin d'un comptoir.

La musique prend place plus forte déjà,
mon verre est vide et mon coeur encore froid.

Le barman me demande ce que je désire boire,
je lui réponds la même chose il me suit du regard.

Maintenant je danse le verre à la main,
vers mon monde parallèle je poursuis mon chemin.

Debout, les yeux brillants, une courte respiration,
la Terre tourne toujours mais ne tourne plus rond.

Des gestes maladroits et le visage livide,
mon coeur est plus chaud mais mon verre encore vide.

De retour au bar je commande décidée,
cette fois-ci bien plus fort, un alcool bien corsé.

Emportée par le rythme, cinq notes, deux gorgées,
je danse et m'évade sur mon air préféré.

A présent cà y est mon coeur est brûlant,
mon verre est vide mais pas pour longtemps.

Le sourire insouciant, une cigarette à la main,
entourée de lumières je ne pense plus à rien.

Je me dirige vers le bar prolongeant l'agonie,
plus de verres, plus d'espoir et ainsi va la vie.

Un homme vient vers moi et se colle à mon corps,
d'un geste rapide, un verre dans le décor.

Son regard méprisant me laisse sans mots,
du respect après tout, est-ce demander de trop?

Il m'insulte et repart en laissant derrière lui,
toujours les mêmes traces qui me réveillent la nuit.

Une heure du matin, accoudée au comptoir,
il suffisait d'un homme pour se rappeler l'histoire.

C'est l'histoire d'un monde où il est tellement bon,
de pouvoir oublier parfois même son prénom.

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