Juillet

Edgar Fabar

Je voudrais y vivre
le temps adoré
des journées allongées
Je rêverais y nager
les eaux
d'un paradis perdu
Je verrais 
les falaises
sous des soleils mourants 
Je toucherais
la pilule
qui dore couchée
J'irais sous elles
les demoiselles ombrelles
Je serais
l'animal
le serpent sur les dunes
Je choisirais
l'enfance
le temple sous la Lune
J'y suis né
et j'y mourrai peut-être
en juillet
le soleil à la fenêtre.

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