J'y arrive pas.

On m'a parlé de toi aujourd'hui et leurs regards me montraient qu'ils avaient compris que je mentais. C'est de l'histoire ancienne. C'est passé. Effacé. C'est enseveli sous tes sourires, ceux que tu abordes sur les photos. Les photos des autres. Ces autres avec lesquels je ne suis pas. Parce que moi je suis ici et toi là-bas.

Alors je mens. Je maquille le bonheur et dis des mensonges. Je fume des joints et fais l'amour à ceux qui te ressemblent. Je m'arrache au matin et j'efface ces traces qu'on laisse toujours derrière soi.

Je leur dis que tout va bien, que je t'ai mis hors de ma vie, que je t'ai fait souffrir. Je leur affirme que c'était choisi et qu'ainsi va la vie. Pourtant, y a que les bouteilles qui me font croire à ces bêtises et personne n'est convaincu. Mais je continue. Je leur dis que tu as eu mal à cause de moi. C'est un peu vrai je crois. Moi j'ai vraiment eu mal. Et toi ?

Puis je mens plus fort. Je me brise les os à trop rire. Trop fort. Pour faire vrai. Et toute cette fumée. Mon cœur s'enseveli de toute cette fumée. Elle comble ton vide et rempli les creux de ma personnalité. Ces parcelles de moi que tu complétais.

Je mens vraiment très fort si seulement tu savais.