Kaléidoscope
hinareva
Il y'a de ces chansons douloureuses à écouter tant de souvenir s'y sont mêlés .
Il y'a de ces mots qu'il est difficile de prononcer sans arrière pensée. Les syllabes du dernier feu d'artifices sont désormais ensanglantées.
J'ai toujours hésité à glisser un orteil à une température polaire. Mais tu m'appelais de l'autre coté alors j'ai plongé maintenant ma tête à la surface , le corps immergé dans la glace.
Maintenant j'suis frigorifiée mais mes veines pulsent un sang chaud. Et je me colle à toi, pire qu'une sangsue dans la vaine illusion que deux moins forment un plus.
Tous les deux emmitouflés dans une couverture trop petite, nos pieds sont exposés aux courants d'air, mais ma peau frissonne du contact de tes mains glissant sur mes épaules.
Pour rien au monde je n'échangerais ma place, sur ce sol hivernal un bourgeon est prêt à éclore. Hors saison, ces couleurs éclatent comme un feu d'artifice, faisant naître des étincelles aux creux de mes paupières.
Emportée par mes sentiments qui s'épanouissaient sous le soleil de ton sourire. Un rayon de lumière sous la pluie diluvienne. Même que je t'entrevois l'arc en ciel. Et le gris des nuages me paraît plus supportable.
Je voulais tout savoir, tout avoir de toi… et puis j'en découvrais, plus je t'aimais, plus j'en voulais. Je prenais tout ce que tu voulais bien me donner, avide de la friandise de tes éclats de rire, mordant à pleine dents les agrumes acides de ta personnalité.
Accueilli les volutes nostalgiques de ton passé si présent, que l'agitation de tes cauchemars me réveillait en pleine nuit. Puisant dans ma propre colère, le feu pour rallumer le vert de tes prunelles.
Accordant mon violon à ton espoir acapella. Oui j'étais malade de toi. Malade d'amour pour toi.
Les 4 saisons ont rythmé cette année à tes cotés. Une année combien de secondes de bonheur écoulé... 365 jours à t'aimer c'est si peu mais tellement plus puissant qu'une cure de vitamines. J'aimerais pouvoir rembobiner le fim, appuyer sur replay .
Faire défiler les images au ralenti et mettre sur pause les moments les plus émouvants. Polaroids de ces instants que j'avais cru acquis.
Et je pense encore à ce jour, où tu m'as dit m'aimer entre deux baisers, la saveur douce amer du toujours, scellé par le tango de nos lèvres. Kaléidoscope de la beauté éphémère de ce « nous » qui pensait pouvoir défier l'éternité en outrepassant la gravité.
Je peux te dire, on avait beau courir, voler de ville en ville, prendre des trains en marche, des allers simples pour une destination inconnue.
La réalité nous a rattrapé ce jour là, un beau matin de juin dans une chambre d'hôte à Madrid. Où toutes les promesses se sont envolées, laissant place à l'atroce vérité libéré de son écrin de mensonge, de son emballage de fausseté.
Je croyais que t'étais le bon mais je n'étais qu'une distraction. Une locataire que t'as laissé vivre dans la moitié de ton coeur. Laissant l'autre en jachère, le temps de retrouver le verger luxuriant de ta précédente conquête.
Ce soir là… j'écume les bars, trinquant à tu media narenja fêtant ton départ à Barcelona, dansant entre les Margherita et les whisky Coca. J'ai payé l'addition avec l'argent que tu m'avais laissé. Cadeau d'adieu empoisonné.
Voilà ce j'en ai fait de ton cash.De toute façon tu n'es plus là pour me reprocher quoi que ce soit.
You knocked me sideways. When you said that you were leaving. When you yelled and told the truth. And it left me speechless. The secrets you've been keeping.
First, I think the worst is a broken heart. Stop and stare, I think I'm moving away. Do you know where I going ? With my scattered brain and my mind full of pain.
Waste time on the road of the lost memories.
L'eau salée, gouttelettes translucides en ribambelle sur mes cils se mélangent au liquide ambré, me brûlant la gorge à chaque nouvelle gorgée. Et mon cœur en charpie ne demande plus qu'une chose, éparpiller ses morceaux suppliciés dans les méandres de l'oubli.
Tourbillon de maux à la dérive emprisonnés dans des rimes en délire. Pagaille d'émotions contradictoires, souvenirs psychédéliques de nos corps en osmose, trois mots crié dans un vertige.
La rose sans ses épines se meure encore plus vite. Ses pétales incendiaires se disloquent. S 'échouent sur le terreau des rêves brisés.
il y en a toujours un des deux qui supplicie l'autre ! C'est un éternel recommencement. Une inspiration, des mots magnifiques comme toujours hinareva !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
Mais les supplices n'aboutissent pas aux miracles.
· Il y a plus de 8 ans ·Vu comment je me suis fait jeter, je préfère ne plus toucher à ce mec.
Merci martine. Tes vers sont également magnifiques :)
hinareva
C'est gentil hinareva, mais ils sont tellement (trop) simples !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
Je les aimes bien, ils dégagent de la sincérité sous la pudeur de leur simplicité :)
· Il y a plus de 8 ans ·hinareva
Magnifique!
· Il y a plus de 8 ans ·menestrel75
Je reçois ton compliment avec une once de fierté... merci :)
· Il y a plus de 8 ans ·Trouver de la beauté dans ma douleur c'est un joli concept
hinareva
La douleur est parfois, souvent créatrice. Les Romantiques en furent la preuve. Ce kaléidoscope est vibrant, très bien écrit. Ton inspiration s'est nourrie de cette douleur précieuse.
· Il y a plus de 8 ans ·menestrel75
Disons que mon inspiration s'est enivré de ce qui m'arrivait
· Il y a plus de 8 ans ·hinareva
le texte est magnifique en effet et je partage le point de vue du commentaire de Menestrel75
· Il y a plus de 8 ans ·Elleetlui
Merci Marlène pour ton gentil commentaire :)
· Il y a plus de 8 ans ·hinareva