La campagne, ça fait plouc !

Hervé Lénervé

J'observe la campagne. Il n'y a que ça à observer, d'ailleurs. La campagne devant, la campagne derrière, la campagne en haut, ah non ! C'est le ciel, en haut et il est à tout le monde.

Je ne dis pas ça, méchamment, je suis campagne moi-même, mes attaches, mes ancrages sont à la ruralité. On peut avoir des ancrages à la mer, à la montagne, mais pas dans la Seine Saint-Denis. C'est comme ça, les ancrages ne prennent pas dans le Neuf-trois.

Je sens la campagne, car la campagne a une odeur. Alors, tout de suite, on pense aux bouses de vaches. Oui, c'est vrai, mais il n'y a pas que ça. Il y a le foin, gorgé de soleil, les champignons gorgés de pluie et bien d'autres arômes que je ne distingue pas, car je n'ai pas d'odorat. Pas grave, la mémoire prend le relai. Par exemple transférer un petit village de campagne dans son jus, dans le Neuf-trois. Ca prend pas, ça sent rien.

Et là ? Ne me demandez pas, ni comment, ni pourquoi, c'est arrivé. Mais ils arrivèrent. Une multitude barbare d'ET venus de nulle part dans l'Espace, pour nous coloniser, rien de moins.

Alors, là, les campagnards prirent le maquis, avec leurs vieux fusils et firent front à l'envahisseurs.

Bon, ils ne firent pas le poids avec leurs pétoires et fin du délire.

Donc, pour résumer, la campagne c'est bien ! Quand il n'y a pas d'envahisseurs.

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