La Crosse et le Canon .. Bang

Je t'aime, deux fois.
Non, je t'aime bien plus que ça.
Mais deux fois suffisent,
Car si je t'aime deux fois,
Je t'aime trois fois.

Je te veux, assez.
Assez pour recommencer,
Assez pour ne pas compter,
Assez pour ne pas arrêter,
Et de le comprendre, ça compte, 
Ça compte en soi. 

Toi, une fois.
Toi, en trois dimensions,
Et je valse sur chacune d'elles avec passion.

Toi, deux fois.
Toi, par définition,
Cette âme qui se balade sur mes 4 saisons.

Moi, pour toi.
Peu importe les fois,
Pour toi, je suis là.
Et c'est ce qui compte en soi.

J'étais la crosse,
Et tu étais canon.

Bang.

Nous, une fois.
A deux, nous avons créé, 
De nos cœurs coupables, une poudre,
De nos mains entrelacées, une arme,
De nos folies embrassées, une balle,
De nos esprits torturés, un mobile,
Et de notre passion mais avec toutes les raisons, 
Nous avons pressé, ensemble, cette détente,
Une fois.

Nous avons tiré,
Ivres.
Nous nous sommes quittés,
Vides.

L'arme est au passé,
Ce que la balle est à l'éternité,
Car c'est la balle que nous avons chargée. 

Et à travers le temps, 
Et de manière constante,
Cette balle continue sa trajectoire,
Se chargeant au passage de l'Histoire.

Des années après, la balle nous a touchés,
Rappelant à chacun de nous,
Qu'elle est toujours chargée.
Chargée d'un amour,
Chargée d'une passion,
Chargée de raison,
Chargée de bien d'autres choses,
Des nôtres,
Et bien plus d'une fois.

Un amour sage,
Car la poudre a pris de l'âge.

Un amour fou,
Car la poudre est fait de nous. 

Un amour vrai,
Car il n'y a rien de plus vrai que ce que l'on crée.

Bang 
J'ai tiré,
Une fois.

Bang Bang 
Tu m'as touchée, 
Deux fois.