La culture du viol

Kanon Gemini

Autant vous prévenir tout de suite aimable lecteur, ce billet est un peu moins fun.

Autant vous prévenir tout de suite, aimables lecteurs, ce billet est un peu moins fun et ma demandé un peu plus de temps de recherche (mais, finalement, le factchecking ça me plaît). Nous allons parler de la culture du viol. Alors, attention, avant d'avoir un shitstorm, posons les jalons. Qu'est ce que la culture du viol?

La définition est assez simple: « ensemble de comportements et d'attitudes minimisant, normalisant voire encourageant le viol ». Cela peut se matérialiser sous la forme d'idées, de croyances et de normes sociales.

Je vous vois venir. Tu nous fais un #metoo ou un #balancetonporc. Non, rien de tout ça, simplement la prise de conscience d'un père de 2 filles entrant dans l'adolescence. La rencontre d'une femme qui a su poser des mots sur le malaise que je ressentais.

Et mes recherches m'ont fait passer un grand frisson dans le dos. On va parler chiffres. Sur les pays recensés :

- 20% ont une législation sur le viol appliquée. 
- 20% ont une législation appliquée avec des dis fonctionnements.

- 38% ont une Loi incomplète (viols conjugaux par exemple).

- 17% ont des Lois à l'étude (sic).

L'Arabie Saoudite n'a aucune Loi sur les viols. En gros, on est à 60% de pays où ça passe pépère et 80% si on est joueur. Sympa non?

Si l'on resserre un peu l'étau, on peut par exemple citer les fameux tests de virginité, où l'ordre des médecins a fini par siffler la fin de la récré, ou encore des nombreuses féministes médiatisées, mettant en avant un sentiment d'insécurité grandissant, et ce, quelque soit le pays.

Alors je réitère: La culture du viol n'est pas le passage à l'acte, mais bien un système l'institutionnalisant, l'encourageant. Un espèce de cancer de notre société, se nourrissant de tout ce qu'il trouve.

Quelques exemples:

- Un anniversaire avec des voisins dernièrement, tous respectables, tous marriés. Une femme était là, et, par son extravagance, attirait l'attention. Au premier verre, c'était l'avion de chasse. Au deuxième, t'as vu son cul. Au troisième, ça dansait collé serré, avec propos graveleux à l'appui, tandis qu'elle, gênée, répondait gentiment en tentant de s'éloigner.

- Une amie qui m'a tenu comme propos qu'elle couchait avec son homme plus par obligation que par envie, car tu comprends, j'ai peur qu'il aille voir ailleurs.

- Les notes des écoles sur les tenues vestimentaires où les garçons font à peu près ce qu'ils veulent alors que les filles, c'est pantalon ou legging obligatoires, pas de décolletés, pas de jupes courtes, etc.

- Les femmes ne sont pas en reste. Toujours à juger l'autre. Et de manière plus virulente que les hommes. J'en ai eu aussi un exemple récemment d'un jugement à l'emporte pièce. Victime d'un viol, elle n'était plus une victime, elle l'avait cherché. Nous pouvons parler aussi de la publicité Aubade qui a fait un scandale au point d'être retirée.

Le noeud du problème est bien à la base vu que l'instruction nationale (je trouve qu'éducation nationale, ça fait jeunesse hitlerienne, l'éducation revient aux parents) brime dès le plus jeune âge les filles, les sexualisant, leur donnant l'image que si elles montrent une jambe, les garçons ne sauraient se retenir de leur sauter dessus. Nous parlons de garçons de 7/8 ans. La sexualité leur échappe. Et quand bien même, l'école se donnant le titre d'éducation nationale, c'est à elle d'y remédier si les parents sont défaillants, mais sans nivellement par le bas.

Plus tard, on peut parler de ces filles en soirée, ayant bu sans modération, mais pas suffisamment pour oublier leur viol. Ni suffisamment pour oublier le mépris des représentants de justice inversants la charge. Oui, mais vous étiez bourrées. Et vous avez vu votre tenue pour sortir. Autant d'éléments qui font ressentir à la victime un profond dégoût.

On peut parler du fameux dicton femme qui dit non pensé oui. La vérité est que les hommes ont du mal avec le non. Je préfère l'adage de « l'homme propose, la femme dispose ». Car c'est bien là leur pouvoir. L'un des rares. Je vais vous ré assommer avec quelques dates:

- 1938: les femmes peuvent s'inscrire à l'université sans l'autorisation de leur mari.

- 1944: droit de vote.

-1965: droit d'exercer une profession sans l'autorisation de leur mari et d'avoir un compte en banque.

-1967: droit à la contraception 

-1975: droit à l'IVG en cas de détresse.

-1994: suppression de la notion de détresse.

Vous comprendrez aisément à la lecture de mes précédents billets que ma chapelle, c'est le libéralisme, dans le sens pure. Un être humain a des droits inaliénables. Et en l'occurrence, les femmes ont été considérées comme moins que des êtres humains pendant des siècles. Alors écoutons ce qu'elles ont à nous dire, permettons leur de vivre dans un monde serein, et les relations hommes/femmes deviendront beaucoup plus simples.

  • C'est terrible. Pour rebondir sur le vestimentaire, souvenir de lycée : Filles en décolleté et short/mini jupe autorisés (ce que je trouve normal, chacun doit pouvoir s'habiller comme il le souhaite sans avoir de remarques ou regards lourds), mais short interdit pour les gars. La raison ? "ça excite les filles..." véridique. J'avais le sentiment désagréable qu'ils acceptaient des tenues légères féminines pour regarder et refusait la même chez les gars "pour la forme"...

    · Il y a plus de 3 ans ·
    280px fullmoon2010

    Rythm & Poetry

    • oui aujourd'hui, c'est exactement l'inverse. Le nombre d'écoles s'inventant des codes vestimentaires...

      · Il y a plus de 3 ans ·
      Img 9780

      Kanon Gemini

  • Tout simplement : Bravo !!

    · Il y a presque 4 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Le plus terrible, c'est le viol à l'arraché :)
    Y'a des bouts de viande partout.

    · Il y a presque 4 ans ·
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    Edgar Allan Popol

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