La danse du diable rouge

aile68

Une trompette qui s'enrhume qui veut s'éclaircir la voix ouvre le concert. Une guitare qui tremble, un piano qui s'emballe qu'est-ce qui se passe dans l'auditorium? Tous les instruments sont en branle, comme déchaînés par un tempo qu'on a du mal à suivre. Une femme danse, elle est en transe, elle ressemble à un diable échappé des enfers brûlants, sa robe est une flamme tourbillonante qui pourrait te consumer. 

Des clarinettes suraigües percent tes oreilles d'une mélodie qui frise la démence dans la lumière des projecteurs qui fourmillent. Tes jambes vacillent, tu es tout en émoi devant ce spectacle infernal, on dirait une machine qui ne s'arrête plus comme les idées qui tournent dans la tête quand ton cerveau s'emballe et songe au pire qui puisse arriver. C'est comme si des maisons brûlaient dans un soleil de feu, dans l'herbe d'un été dur et sec comme les pierres du sud. Tu n'en peux plus de cet horrible tintamarre, tu te bouches les oreilles pour ne plus l'entendre. Les musiciens n'ont aucune pitié de toi, ils jouent comme des robots et puis enfin, la musique ralentit doucement, progressivement et tout prend des dimensions humaines, quasi amicales.

La trompette se calme, la guitare en fait autant et le piano devient harmonie. La danse du diable rouge est terminée. Allez, bonnes gens, retrouvez votre monde d'ici-bas, la route est longue jusqu'aux enfers. Chassez démons et idées noires avant que la mort n'ouvre les bras. Le paradis c'est bien ici quand les instruments s'accordent comme de vrais amis.

  • Merci! Bien à vous,
    aile68.

    · Il y a presque 11 ans ·
    Coucou plage 300

    aile68

  • Le philosophe fréquenté par l'enfer des idées reçues, pianote une fréquence paradisiaque, où le piano laisse en éveil, le monde des merveilles. Le poète, poupon endiablé de vers, consume les bruits inopportuns, empêchant la lecture de ce diable rouge. Tendresse assagissant les braises, Dimir-na

    · Il y a presque 11 ans ·
    Img 0875 150

    dimir-na

  • Ambiance musicale comme je les aime...où les musiciens saignent à blanc leurs machines..Bravo!

    · Il y a presque 11 ans ·
    Lisbonne 27 29 juillet 2010 028

    Frédéric Cogno

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