la défonce de Lamartine

Souvent sur la montagne, j'y mets pas les pieds !
Au coucher du soleil, d'un chef-lieu du Nord !
Je promène, au hasard mon regard, dans l'évier…
Dont le tableau changeant me fait idée d'un port.

Ici gronde le fleuve des couverts et des assiettes ;
Il serpente et s'enfonce en nos mois des apparts ;
Là le lac immobile où séjourne l'insecte ;
Hou les toiles du soir ! Au matin, d' la tarte !

Au sommet de ces monstres, avec les bracelets ?
Le crépuscule encore et en crime de pendule ;
Et le char va poreux et la  vapeur de psyché ;
Monte, et blanchit dans le tube, le calcul.

Cependant, c'est l'encens : bâtonnet tibétain.
Un son religieux, chut ! : La chute des cheveux.
Le voyageur s'arrête, dans une bulle de tintin ;
Aux derniers bruits : « les capsules c'est  mieux ! »

Mais à ces doux tabloïds : Sabine et Salma !
N'éprouve devant eux, aucun Sugimoto. *
Se contemple la terre, et la terre a ses bas.
Le soleil des vivants a son Yasumoto. *

De col in en colporte, douleurs articulaires ?
Du sud à l'acquis, l'on assure des fonctions.
Je parcours tous les ventres imaginaires,
Et je dis : «  Nulle, n'a bite le colon ».

Que me font ces valises de réparateurs,
Vains objets dont pour moi que des choses.
Fleuves, rochers, fortunes des jolies fleurs.
Un seul être, voûtain, et teint : le mot rose.

Que le tour du sol ressemble au couteau !
D'un œil indivisible, en voit-on  la lame ? 
En un si, elle s'ombre la peau d'un plateau ;
Qu'importe le sol,  la pilule rend la larme.

Quand je pourrais connaître la parisette,
Mes yeux verts, et vers ma tige glabre…
Je ne désire rien : simuler le bien-être.
Je ne demande rien : De mon moi au sabre.

Mais peut-être au sommeil, la mélisse.
Lieux où le vrai-faux mêle  des histoires ;
Si je pouvais laisser au pot, à la peau lisse,
Ce que j'ai tant, d'absence  du territoire.

Là, je m'en livrerais des livres de luzerne ;
Là, je retrouverais le trèfle de la chance,
Et le bien nid, des halles, fi  des lanternes !
Et qui n'a pas de gazouillis, de romance !

Que ne puis-je, être une seule pensée,
Vague objet de mes décombres sur mesure.
Sur la terre d'exiguïté, contorsionnée,
Il n'est rien du dur genou à la luxure.

Quand la feuille déploie  grosse rosette,
Le vent du soir, ses locataires sur cour.
Et moi, je suis à ouvrir ma brayette…
Emportez-moi, commissaire des labours.

* Sugimoto : artiste japonais, photographe, exposé à la galerie d'art, place Vendôme, pour l'anniversaire  d'un  joailler. Photo mondaine P.M. d'octobre/Novembre 2013.
* Yasumoto : personnage du jeune médecin dans le film   "Barberousse" de Kurosawa.

Pourquoi ce faire ?
 Peut-être ai-je eu l'idée du poème de Lamartine, à le perdre à hémistiche  en sa course romantique vers sa  rime, par l' usurpation d'un lecteur dégradé, avide de dégradation… dans un monde de valeurs authentiques ...
    Aussi je me souviens d'un fait récent : j'étais piquet me tenant à la barre, dans un métro, poli, tain ! Et j'observais avec biz...et  non moins de tendresse, cette jeune et jolie mère qui faisait  lire « La Martine à la … », -en version photocopiée avec reliure en griffe de plastique-  à sa jeune fillette, filette tout fraîche et innocente, au regard rêveur, non pas vraiment atteint par la promiscuité dans le métro……