La difficulté du choix

tirade

Il n'existe pas vraiment de "moi". Bien sur, nos actes passés, nos racines, les conflits que nous avons connus nous appartiennent. Mais ils ne font pas, forment pas, une définition d'un "moi".


Chaque individu part avec son coffre vide, et pioche dans son environnement afin de le remplir progressivement. Bien sur, au fils des rencontres et de la vie, nous délaissons les anciennes possessions peu à peu aux profit de nouvelles. Et seuls les traces de leur présence persistent en infimes souvenirs.

Ainsi, la seule et unique chose qui nous permet d'exister en temps que "moi" est le libre arbitre que nous pouvons avoir quand à nos choix.


   Toute pensée, toute réflexion, ou observation personnelle sont des moyens à notre portée pour accéder à ce choix.

Je ne parle pas ici des décisions pragmatiques que l'on prend à la va vite, à l'arrache, par imitation, pour satisfaire le "moi" imaginaire qu'il nous plait d'afficher. Non, je pense plutôt aux vrais choix, ceux dont l'idée nous torture l'esprit, qu'on sent "juste" au fond de notre cœur.

Quand il s'avère que ce choix va à l'encontre de tout le mythe du "moi" affiché au public, on se rend compte de la vulnérabilité à laquelle on s'exposerait en le prenant. Et là vient la décision lambda, réflexe de survie: refouler ce choix, seule identité que nous pouvons réellement admettre.


Mais ça nous tord l'esprit à chaque acte, chaque hésitation, le choix naturel revient nous remettre en question. Si seulement nous l'écoutions plus souvent!

  • Ton texte résonne de manière particulière pour moi qui redoute les choix et ai tendance à les remettre sans arrêt en cause.... très intéressant!

    · Il y a plus de 9 ans ·
    Oeil

    anne-onyme

    • Merci! Heureuse que ça t’évoque aussi des duels intérieurs, méditons sur tout ça

      · Il y a plus de 9 ans ·
      Dscn6735

      tirade

  • beau texte. mais ce choix naturel, chaque fois que je l'écoute, me récompense pleinement de ma peine. c'est à ce moment là que je me sens vraiment "moi", justement. et la paix, voire l'euphorie, et la force que cela apporte, vaut bien toute la vulnérabilité (passagère et superfixielle) du monde

    · Il y a presque 10 ans ·
    Ananas

    carouille

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