la féline

La Féline

Une goutte de sueur perle au creux de ses reins

Un rai de mulière illumine la courbe de son sein

La tête enfouie dans le moelleux de l'oreiller

Elle dort, respiration calmée, merci Morphée.

Dehors la vie s'est retirée laissant place au bleu nuit

Les cigales apaisées, monte le cri des chauve-souris

Elle rêve, l'horloge du salon sonne minuit

Elle rêve, bouge, tourne, sa jambe se déplie.

la chaleur moite d'une nuit d'été monte dans la chambre

Et l'encens continue de se consumer, la douce odeur de l'ambre

Inonde l'espace intime, réchauffe comme un feu en décembre

Elle rêve, recroquevillée, elle est aux Issambres.

Elle se repose comme le ferait un guerrier

Une pause salutaire bien méritée

Elle s'est isolée à la recherche d'un havre de paix

Une jolie parenthèse au milieu de l'été.

Demain avec le jour, le soleil va irradier

De sa chaleur, l'endroit, la jolie baie

Elle ira pieds-nus fouler le sable mouillé

Dans la grande bleue, plonger, se baigner.

Les grains de sel de la Méditerranée

Sur sa peau cuivrée enfin séchée

Resteront alors collés, illusion décolorée.

Alanguie elle reste sur le sable , allongée.

Et le soleil lui caresse l'échine

Le déclin du jour s'amuse, lui dessine

Sur la peau des ombres de chine

Elle se lève, s'étire et s'en va la féline.