La femme de sa vie

La vie comme une école en plein air, payer le prix fort ou un prix modique avec les coups reçus, les frayeurs ressenties, rien n'est formel, tout arrive par accident ou bien c'est le destin qui s'en mêle comme disent de nombreuses personnes, je n'aime pas l'expression "je suis maudit", c'est accepter que l'on est victime d'une force supérieure, empirique, le destin encore lui. Comprendre la vie en bien ou en mal, aller à contre-courant, survoler toute considération matérielle et se forger des histoires comme on se forge un caractère, non les contes de fée ne sont pas des mensonges. Respirer pour vivre sainement, sans blocages, sans heurts, éviter les rochers, les récifs à fleur de peau, montrer un visage serein, sentir battre son coeur. Dans la cour de récréation, des enfants jouent à chat perché, à d'anciens jeux, l'enfance prend des rides au fil des générations mais toujours elle se renouvelle. Passer de photos en noir et blanc en une multitude de photos couleur, numériques, le vent se mêle à la tourmente d'une drôle d'époque, entre haute technologie et courant vintage on chaloupe, tangue, chavire. Vite se rattraper à une planche de sauvetage, le titanic c'est aussi dans la vie de tous les jours, trouver son Jack, son aimé, son salut. 

Retrouver le fil de sa pensée en revenant sur le lieu du crime, de la sainte folie, j'ai en moi des regrets, oh pas beaucoup, quelques-uns seulement! Il me vient à ce moment-là une idée philosophique qui se base sur une expérience difficile: "La liberté c'est avoir le courage de vivre". Ainsi a parlé un guide de haute montagne, alpiniste de hauts sommets, on met dans les livres des théories et des faits tirés de la vie et de pensées issues d'un vécu plus ou moins difficile ou heureux, entre les deux on accepte de vivre bon an mal an en écoutant le vent dans les arbres ou bien le lyrisme d'un contre-ténor emporté par la passion et des émotions qu'il serre dans ses bras comme la femme de sa vie.